Histoire Ebook - Cohen JacobRecension d'ouvrages rares et interdits2024-03-27T00:17:43+00:00Histoire Ebookurn:md5:ab01485ca667d10c10168268ea085a51DotclearCohen Jacob - Le printemps des sayanimurn:md5:390c69d5f0936b786cc704560fbc33d12013-10-25T14:05:00+01:002013-10-25T14:05:00+01:00balderCohen JacobConspirationHébraïsmeIsraël <p><img src="https://histoireebook.com/public/img2/.Cohen_Jacob_-_Le_printemps_des_sayanim_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Cohen Jacob</strong><br />
Ouvrage : <strong>Le printemps des sayanim</strong><br />
Année : 2010<br />
<br />
Lien de téléchargement : <a href="https://histoireebook.com/public/ebook2/Cohen_Jacob_-_Le_printemps_des_sayanim.zip">Cohen_Jacob_-_Le_printemps_des_sayanim.zip</a><br />
<br />
Youssef El Kouhen tentait d'échapper à la sensation soudaine du Chrétien poussé dans l'arène aux lions. L'image lui rappela quelque chose. Il lui préféra celle du kamikaze, mais sans connotation explosive. Il y avait beaucoup de monde. Mais peu de femmes. Comme avant chaque tenue, les manifestations de fraternité n'en finissaient pas. Triples accolades, exclamations et tapes chaleureuses. Youssef s'avança prudemment à l'intérieur du temple. On le regardait avec curiosité. Personne ne vint lui souhaiter la bienvenue. L'image de l'arène s'incrusta de nouveau. Il porta les doigts à son cou. Heureusement Florence était déjà là, accompagnée d'une soeur. Il les embrassa avec soulagement. À l'instar d'un célèbre révolutionnaire en visite aux EtatsUnis, il pensa : « Maintenant je suis dans la gueule du loup ». Florence semblait ne se douter de rien. Quelques hommes se hasardèrent à les saluer. Florence Meyer et Martine Thoreau avaient déjà mis leurs décors. Même robe noire, même médaillon, mêmes gants blancs. Mais le tablier de Florence était à dominante rouge. Celui de son amie totalement blanc, bavette rabattue. Elles avaient presque la même silhouette, mais les cheveux noirs de la seconde contrastaient avec la blondeur de son accompagnatrice. Lorsque celle-ci leur disait son nom, les frères semblaient ravis. Et décontenancés. Quelque chose dans l'assemblage du trio les embarrassait. Youssef regrettait d'avoir mis une cravate. C'était une concession ridicule pour passer inaperçu comme si cela était possible ! et pour ne pas prêter le flanc à une critique facile. Il fit un saut aux lavabos, se regarda dans la glace. Il hésitait. Donnait-il l'impression de l'Arabe endimanché, ou de l'intellectuel éclairé ? Il retira la cravate, ouvrit le premier bouton. C'était mieux. Ce symbole de la bienséance vestimentaire le poursuivait depuis son adhésion. Il n'en raffolait pas, et plus que tout, il était devenu un objet de discrimination. Au moins à la Grande Loge, costume noir et cravate étaient de rigueur pour tous. Cela avait commencé par une remarque fraternelle. Même les piques relevaient du « fraternel ». Après l'initiation, il s'était rendu compte que certains frères se dispensaient de la cravate, et que dans les locaux de l'obédience, d'autres s'habillaient en jean et t-shirt. La première fois qu'il se présenta sans cravate, un frère lui ordonna, juste après la triple accolade : « Tu mettras une cravate à chaque tenue. » El Kouhen balbutia sa promptitude à obtempérer. Il était encore dans la phase de la fascination absolue. Devant les maîtres, détenteurs d'un savoir occulte, proches de la perfection maçonnique, il se sentait l'âme du disciple, obéissant et plein de reconnaissance. Il fit l'acquisition de cravates neuves. <strong>...</strong></p>