Histoire Ebook - FulcanelliRecension d'ouvrages rares et interdits2024-03-27T00:17:43+00:00Histoire Ebookurn:md5:ab01485ca667d10c10168268ea085a51DotclearFulcanelli - Les demeures philosophalesurn:md5:5770960655e04c967e0307128b9b79bc2013-04-23T16:56:00+01:002013-04-23T15:57:26+01:00balderFulcanelliAlchimieHermétisme <p><img src="https://histoireebook.com/public/img2/.Fulcanelli_-_Les_demeures_philosophales_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Fulcanelli</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les Demeures philosophales et le Symbolisme hermétique dans ses rapports avec l'art sacré et l'ésotérisme du grand-œuvre</strong><br />
Année : 1930<br />
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Paradoxal dans ses manifestations, déconcertant dans ses signes, le moyen-âge propose à la sagacité de ses admirateurs la résolution d’un singulier contresens. Comment concilier l’inconciliable ? Comment accorder le témoignage des faits historiques avec celui des œuvres médiévales ? Les chroniqueurs nous dépeignent cette malheureuse époque sous les couleurs les plus sombres. Ce ne sont, durant plusieurs siècles, qu’invasions, guerres, famines, épidémies. Et cependant les monuments, — fidèles et sincères témoins de ces temps nébuleux, — ne portent aucune trace de tels fléaux. Bien au contraire, ils paraissent avoir été bâti dans l’enthousiasme d’une puissante inspiration d’idéal et de foi, par un peuple heureux de vivre, au sein d’une société florissante et fortement organisée. Devons-nous douter de la véracité des récits historiques, de l’authenticité des événements qu’ils rapportent et croire, avec la sagesse des nations, que les peuples heureux n’ont pas d’histoire ? A moins que, sans réfuter en bloc toute l’Histoire, on ne préfère découvrir, en une absence relative d’incidents, la justification de l’obscurité médiévale. (68) Quoi qu’il en soit, ce qui demeure indéniable, c’est que tous les édifices gothiques sans exception reflètent une sérénité, une expansivité, une noblesse sans égale. Si l’on examine de près l’expression de la statuaire en particulier, on sera vite édifié sur le caractère paisible, sur la tranquillité pure qui émanent de ses figures. Toutes sont calmes et souriantes, avenantes et bonaces. Humanité lapidaire, silencieuse et de bonne compagnie. Les femmes ont cet embonpoint qui indique assez, chez leurs modèles, l’excellence d’une alimentation riche et substantielle. Les enfants sont joufflus, replets, épanouis. Prêtres, diacres, capucins, frères pourvoyeurs, clercs et chantres arborent une face joviale ou la plaisante silhouette de leur dignité ventrue. Leurs interprètes, — ces merveilleux et modestes tailleurs d’images, — ne nous trompent pas et ne sauraient se tromper. Ils prennent leurs types dans la vie courante, parmi le peuple qui s’agite autour d’eux et au milieu duquel ils vivent eux-mêmes. Quantité de ces figures, cueillies au hasard de la ruelle, de la taverne ou de l’école, de la sacristie ou de l’atelier, sont peut-être chargées ou par trop accusées, mais dans la note pittoresque, avec le souci du caractère, du sens gai, de la forme large. Grotesques, si l’on veut, mais grotesques joyeux et pleins d’enseignement. Satires de gens aimant à rire, boire, chanter et « mener grand’chère ». Chefs-d’oeuvre d’une école réaliste, profondément humaine et sûre de sa maîtrise, consciente de ses moyens, ignorant toutefois ce qu’est la douleur, la misère, l’oppression ou (69) l’esclavage. Cela est si vrai, que vous aurez beau fouiller, interroger la statuaire ogivale, vous ne découvrirez jamais une figure de Christ dont l’expression révèle une réelle souffrance. Vous reconnaîtrez avec nous que les latomi se sont donné une peine énorme pour doter leurs crucifiés d’une physionomie grave sans toujours y réussir. Les meilleurs, à peine émaciés, ont les paupières closes et semblent reposer. Sur nos cathédrales, les scènes du dernier Jugement montrent des démons grimaçants, contrefaits, monstrueux, plus comiques que terribles ; quant aux damnés, maudits anesthésiés, ils cuisent à petit feu, dans leur marmite, sans vain regret ni douleur véritable. Ces images libres, viriles et saines, prouvent jusqu’à l’évidence que les artistes du moyen-âge ne connurent point le spectacle déprimant des misères humaines. Si le peuple eût souffert, si les masses eussent gémi dans l’infortune, les monuments nous en auraient gardé le souvenir. Or, nous savons que l’art, cette expression supérieure de l’humanité civilisée, ne peut se développer librement qu’à la faveur d’une paix stable et sûre. De même que la science, l’art ne saurait exercer son génie dans l’ambiance de sociétés troublées. Toutes les manifestations élevées de la pensée humaine en sont là ; révolutions, guerres, bouleversements leur sont funestes. Elles réclament la sécurité issue de l’ordre et de la concorde, afin de croître, de fleurir et de fructifier. D’aussi fortes raisons nous engagent à n’accepter qu’avec circonspection les événements médiévaux rapportés par l’Histoire. Et nous (70) confessons que l’affirmation d’une « suite de calamités, de désastres, de ruines accumulées durant cent quarante-six ans » nous paraît vraiment excessive. Il y a là une anomalie inexplicable, puisque c’est, précisément, pendant cette malheureuse Guerre de Cens Ans, qui s’étend de l’an 1337 à l’an 1453, que furent construits les plus riches édifices de notre style flamboyant. C’est le point culminant, l’apogée de la forme et de la hardiesse, la phase merveilleuse où l’esprit, flamme divine, impose sa signature aux dernières créations de la pensée gothique. C’est l’époque d’achèvement des grandes basiliques ; mais on élève aussi d’autres monuments importants, collégiales ou abbatiales, de l’architecture religieuse : les abbayes de Solesmes, de Cluny, de Saint-Riquier, la Chartreuse de Dijon, Saint-Wulfran d’Abbeville, Saint-Etienne de Beauvais, etc. On voit surgir de terre de remarquables édifices civils, depuis l’Hospice de Beaune jusqu’au Palais de Justice de Rouen et l’Hôtel de ville de Compiègne ; depuis les hôtels construits un peu partout par Jacques Cœur, jusqu’au beffrois des cités libres, Béthune, Douai, Dunkerque, etc. Dans nos grandes villes, les ruelles creusent leur lit étroit sous l’agglomération des pignons encorbellés, des tourelles et des balcons, des maisons de bois sculpté, des logis de pierre aux façades délicatement ornées. Et partout, sous la sauvegarde des corporations, les métiers se développent ; partout les compagnons rivalisent d’habileté ; partout l’émulation multiplie les chefs d’oeuvre. L’Université forme de brillants élèves, et sa renommée (71) s’étend sur le vieux monde ; de célèbres docteurs, d’illustres savants répandent, propagent les bienfaits de la science et de la philosophie ; les spagyristes amassent, dans le silence du laboratoire, les matériaux qui serviront plus tard de base à notre chimie ; de grands Adeptes donnent à la vérité hermétique un nouvel essor… Quelle ardeur déployée dans toutes les branches de l’activité humaine ! Et quelle richesse, quelle fécondité, quelle foi puissante, quelle confiance en l’avenir transparaissent sous ce désir de bâtir, de créer, de chercher et de découvrir en pleine invasion, dans ce misérable pays de France soumis à la domination étrangère, et qui connaît toutes les horreurs d’une guerre interminable ! <strong>...</strong></p>Fulcanelli - Le Mystère des Cathédralesurn:md5:264fa462002e2e155db7cfa7bfaa5a972013-04-23T16:44:00+01:002013-04-23T15:53:09+01:00balderFulcanelliAlchimieNotre-Dame de Paris <p><img src="https://histoireebook.com/public/img2/.Fulcanelli_-_Le_Mystere_des_Cathedrales_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Fulcanelli</strong><br />
Ouvrage : <strong>Le Mystère des Cathédrales et l’interprétation ésotérique des symboles hermétiques du grand œuvre</strong><br />
Année : 1925<br />
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C’est, pour le disciple, une tâche ingrate et malaisée que la présentation d’une oeuvre écrite par son propre Maître. Aussi mon intention n’est elle pas d’analyser ici Le Mystère des Cathédrales, ni d’en souligner la belle tenue et le profond enseignement. J’avoue, très humblement d’ailleurs, mon incapacité et préfère laisser aux lecteurs le soin de l’apprécier, comme aux Frères d’Héliopolis la joie de recueillir cette synthèse, si magistralement exposée par un des leurs. Le temps et la vérité feront le reste. L’Auteur de ce livre n’est plus, depuis longtemps déjà, parmi nous. L’Homme s’est effacé. Seul son souvenir surnage. J’éprouve quelque peine à évoquer l’image de ce Maître laborieux et savant, auquel je dois tout, en déplorant, hélas ! qu’il soit parti si tôt. Ses nombreux amis, frères inconnus qui attendaient de lui la résolution du mystérieux Verbum dimissum, le regretteront avec moi. Pouvait-il, arrivé au faite de la Connaissance, refuser d’obéir aux ordres du Destin ? — Nul n’est prophète en son pays. — Ce vieil adage donne, peut-être, la raison occulte du bouleversement que provoque, dans la vie solitaire et studieuse du philosophe l’étincelle de la Révélation. Sous l’effet de cette flamme divine, le vieil homme est tout entier consumé. Nom, famille, patrie, toutes les illusions, toutes les erreurs, toutes les vanités tombent en poussière. Et de ce cendres comme le phénix des poètes, une personnalité nouvelle renaît. Ainsi, du moins le veut la Tradition philosophique. Mon Maître le savait. Il disparut quand sonna l’heure fatidique, lorsque le Signe fut accompli. Qui donc oserait se soustraire à la Loi ? — Moimême, malgré le déchirement d’une séparation douloureuse, mais inévitable, s’il m’arrivait aujourd’hui l’heureux avènement qui contraignit l’Adepte à fuir les hommages du monde, je n’agirais pas autrement. Fulcanelli n’est plus. Toutefois, et c’est là notre consolation, sa pensée demeure, ardente et vive, enfermée à jamais dans ces pages comme en un sanctuaire. Grâce à lui, la Cathédrale gothique livre son secret. Et ce n’est pas sans surprise, ni sans émotion, que nous apprenons comment fut taillée, par nos ancêtres, la première pierre de ses fondations, gemme éblouissante, plus précieuse que l’or même, sur laquelle Jésus édifia son Eglise. Toute la vérité, toute la Philosophie, toute la Religion reposent sur cette pierre unique et sacrée. Beaucoup, gonflés de présomption, se croient capables de la façonner ; et pourtant, combien rares sont les élus assez simples, assez savants, assez habiles pour en venir à bout ! Mais cela importe peu. Il nous suffit de savoir que les merveilles de notre moyen âge contiennent la même vérité positive, le même fonds scientifique que les pyramides d’Egypte, les temples de la Grèce, les Catacombes romaines, les basiliques byzantines. Telle est la portée générale du livre de Fulcanelli. Les hermétistes, — ceux du moins qui sont dignes de ce nom, — y découvriront autre chose. C’est, dit-on, du choc des idées que jaillit la lumière, ils reconnaîtront qu’ici c’est de la confrontation du Livre et de l’Edifice que l’Esprit se dégage et que la lettre meurt. Fulcanelli a fait, pour eux, le premier effort ; aux hermétistes de faire le dernier. La route est courte qui reste à parcourir. Encore convient-il de la bien reconnaître et de ne point cheminer sans savoir où l’on va. Désire-t-on quelque chose de plus ? Je sais, non pour l’avoir surprise moi-même, mais parce que l’Auteur m’en donna l’assurance, il y a plus de dix ans, que la clef de l’arcane majeur est donnée, sans aucune fiction, par l’une des figures qui ornent le présent ouvrage. Et cette clef consiste tout uniment en une couleur, manifestée à l’artisan dès le premier travail. Aucun Philosophe, que je sache, n’a relevé l’importance de ce point essentiel. En le révélant, j’obéis aux volontés dernières de Fulcanelli et me tiens en règle avec ma conscience. Et maintenant, qu’il me soit permis, au nom des Frères d’Heliopolis et au mien, de remercier chaudement l’artiste à qui mon maître confia l’illustration de son oeuvre. C’est, en effet, au talent sincère et minutieux du peintre Julien Champagne que Le Mystère des Cathédrales doit d’envelopper son ésotérisme austère d’un superbe manteau de planches originales. E. CANSELIET, F. C. H. Octobre 1925. <strong>...</strong></p>