Histoire Ebook - Hadj-Nacer AbderrahmaneRecension d'ouvrages rares et interdits2024-03-27T00:17:43+00:00Histoire Ebookurn:md5:ab01485ca667d10c10168268ea085a51DotclearHadj-Nacer Abderrahmane - La martingale algérienneurn:md5:2cd0d911485f17d8cbd5185bc9d30e4a2016-08-24T20:49:00+01:002016-08-24T19:54:01+01:00balderHadj-Nacer AbderrahmaneAlgérie <p><img src="https://histoireebook.com/public/img3/Hadj-Nacer_Abderrahmane_-_La_martingale_algerienne.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Hadj-Nacer Abderrahmane</strong><br />
Ouvrage : <strong>La martingale algérienne Réflexions sur une crise</strong><br />
Année : 2011<br />
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Lien de téléchargement : <a href="https://histoireebook.com/public/ebook2/Hadj-Nacer_Abderrahmane_-_La_martingale_algerienne.zip">Hadj-Nacer_Abderrahmane_-_La_martingale_algerienne.zip</a><br />
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Prologue. J’écris, au seuil de la soixantaine et à vrai dire j'éprouve au quotidien un sentiment d'humiliation permanente. Cette humiliation, je la ressens d'abord en tant que citoyen algérien mais surtout, surtout en tant qu'ancien cadre c'est-à-dire, en tant que partie prenante de ce qui aurait dû, normalement, constituer l'élite de l'Algérie. Pourtant à mon âge, on devrait pouvoir commencer à jouir des fruits de ce que l'on a planté ; être satisfait de son travail, bien vivre dans sa maison et être rassuré sur l'avenir de ses enfants. Seulement, ce qui au premier plan domine, c'est un grand sentiment de frustration. Et je ne suis pas le seul dans ce cas : cette sensation finalement, je la partage avec la majorité je n'ose écrire la totalité - de la population. En cela, réside un aspect paradoxal de notre pays. Ce sentiment est légitimement ressenti par les plus défavorisés, ou même par ceux qui se sentent exclus par le système, mais il est également partagé par ceux que l'on nomme les décideurs et même, plus surprenant encore, par les rentiers. C'est une des singularités de l'Algérie, que les personnes disposant du pouvoir de décision, du moins en apparence, et qui bénéficient du fonctionnement du système, soient sans cesse en train de le critiquer. Une situation absurde ! À mon âge donc, et considérant ma formation et les fonctions que j'ai occupées, je devrais plutôt livrer ici-même un livre d'économie. Non pas un de plus puisque, s'agissant de l'Algérie, ce serait en fait un parfait manuel d'anti-économie. Cet ouvrage listerait de façon exhaustive tout ce qu'un pays pourvu de richesses pétrolières ne doit pas faire, car il est évident que la manne financière générée par les hydrocarbures, et censée accélérer le développement du pays, s'est transformée en frein, encourageant la corruption et les comportements de recherche de rente au détriment de l'entreprenariat et de la création de richesses. Il est clair aussi que si les Algériens ne parviennent pas à tirer profit des ressources exceptionnelles de leur sous-sol - pour ne parler que de cela - c'est parce que les institutions démocratiques de contrôle et de contre-pouvoir qui obligeraient les responsables politiques à rendre des comptes ne fonctionnent pas. Mais refermons rapidement cette parenthèse puisqu'il ne s'agit pas ici d'un livre d'économie. Et ce n'est pas davantage un essai à vocation philosophique ou anthropologique mais bien l'expression de quelques réflexions libres, hors de toute contrainte théorique ou politique, au personnel, au singulier. Alors, pourra-t-on dire, quelle est l'utilité d'un tel essai ? Ce que je sais, c'est mon choix d'une prise de parole à la première personne, estimant peu courageux le retranchement derrière la distance formelle qu'imposerait une approche académique classique. <strong>...</strong></p>