Histoire Ebook - Kiersch JohannesRecension d'ouvrages rares et interdits2024-03-27T00:17:43+00:00Histoire Ebookurn:md5:ab01485ca667d10c10168268ea085a51DotclearKiersch Johannes - Anthroposophie devenue et anthroposophie en devenirurn:md5:cd02ed943310ee3fa8c93a1a0e6d3feb2015-03-09T15:18:00+00:002015-03-09T15:21:35+00:00balderKiersch JohannesAnthroposophie <p><img src="https://histoireebook.com/public/img3/Kiersch_Johannes_-_Anthroposophie_devenue_et_anthroposophie_en_devenir.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Kiersch Johannes</strong><br />
Ouvrage : <strong>Anthroposophie devenue et anthroposophie en devenir</strong><br />
Année : 2014<br />
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Lien de téléchargement : <a href="https://histoireebook.com/public/ebook2/Kiersch_Johannes_-_Anthroposophie_devenue_et_anthroposophie_en_devenir.zip">Kiersch_Johannes_-_Anthroposophie_devenue_et_anthroposophie_en_devenir.zip</a><br />
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Tout être humain est devenu et en devenir. Sa personnalité grandit, si la sensibilité et la perméabilité se renforcent entre la ligne de partage des eaux entre ce qui est du réel et ce qui est du possible. Dans l’anthroposophie aussi, il y a une source de vie dans le dialogue de ces deux opposés. Des erreurs de ces dernières années valent d’être corrigées. Au temps de son édification, le mouvement anthroposophique se trouvait sous la direction de Rudolf Steiner dans une première phase, avec des caractères distinctifs que le sociologue néerlandais, Bernard Lievegoed, attribue à la phase de démarrage de toute sorte d’entreprise sociale. Là où l’on construit quelques chose de nouveau, à quelques pionniers, chacun se connaît ; tout est en mouvement, l’encadrement peu rigide et on est pénétré d’enthousiasme et de chaleur ; le vouloir commun se réalise en actes qui n’adoptent des formes idéelles qu’au cours du temps. Les pionniers de l’anthroposophie eurent à travailler dans des circonstances misérables, ils eurent à défendre des idées qu’ils avaient tout d’abord compris au début, combattues par des adversaires, contre la pression de l’opinion d’une époque de culture matérialiste. Qu’ils aient tenu bon, ils le doivent à l’autorité directrice de Rudolf Steiner et à la vertu qui affluait vers eux des mystères sacrés de l’ésotérisme anthroposophique. Au moment où Steiner mourut, ses élèves se trouvèrent renvoyer à « eux-mêmes »2, à leur capacité personnelle de jugement et à leur aptitude à travailler de concert. Il était inévitable qu’alors le regard en arrière sur les années heureuses, en compagnie du grand Maître, surgît au premier plan et la question dut être alors de savoir, comment s’y prendre avec la vérité et les vérités de l’anthroposophie. Cela mena nécessairement au conflit, de la même façon que chez les Pères de l’Église du Christianisme primitif. L’idée d’Ita Wegmann, d’une anthroposophie qui eût pris une forme individuelle chez certains êtres humains particuliers, n’était pas encore socialement agissante.3 Mais les enseignements de Steiner furent bien portés largement ensemble, systématisés et éclairés. Une culture élaborée du dialogue en résulta parmi les élèves de Rudolf Steiner, qui en demeurèrent restreints à eux-mêmes, sans trouver à se rattacher à la culture d’époque progressant rapidement. Un espace intérieur chaleureux se forma ainsi, qui alla au devant de toute science « extérieure » avec un sentiment non réfléchi de supériorité et de scepticisme. Le « monde extérieur » étant ressenti à l’occasion de plus en plus menaçant, l’espace intérieur édifié en commun, devint un refuge sur lequel on pouvait compter, en engendrant un climat de sécurité - au moyen des formes d’expression commune, et des formes du savoir-vivre ensemble - le « chers amis », par exemple - en drapant la critique de positivité, en passant sous silence des états de faits pénibles - protégés des grosses fatigues de tous les problèmes énigmatiques de la vie moderne, auxquelles sont exposés aujourd’hui partout les êtres humains sans l’anthroposophie. Ce n’est que vers la fin du vingtième siècle que des doutent se soulevèrent. Au moment où Manfred Schmidt-Brabant(a) lors de la conférence de la saint Michel 2000, s’interrogea quant à savoir si la société anthroposophique ne se trouvait pas éventuellement dans une « emprisonnement occulte », cela déclencha un vaste écho, mais aussi nonobstant de l’embarras.4 Sommes-nous les victimes du nominalisme de la manière de penser des sciences naturelles en usage ? Toute l’humanité ne se trouve-t-elle pas alors dans un « emprisonnement occulte » ? Manfred schmidt-Brabant en vint à la conclusion qu’une issue était à trouver à partir des vertus de l’individualisme éthique, mais pour cela il n’y eut que peu d’impulsions. Le mouvement anthroposophique en resta donc embourbé pour une bonne part dans les états d’âme et manières de se comporter de sa phase pionnière. L’espace intérieur devint une barricade de chariots. <strong>...</strong></p>