Histoire Ebook - Leroy-Beaulieu AnatoleRecension d'ouvrages rares et interdits2024-03-27T00:17:43+00:00Histoire Ebookurn:md5:ab01485ca667d10c10168268ea085a51DotclearLeroy-Beaulieu Anatole - Les périls de l'heure présenteurn:md5:9ff3e20e91e391e9127fddb7ab0ef81e2013-04-26T23:03:00+01:002013-04-26T22:13:08+01:00balderLeroy-Beaulieu AnatoleCatholiqueHébraïsmeJésuites <p><img src="https://histoireebook.com/public/img2/.Leroy-Beaulieu_Anatole_-_Les_perils_de_l_heure_presente_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Leroy-Beaulieu Anatole</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les périls de l'heure présente</strong><br />
Année : 1901<br />
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Lien de téléchargement : <a href="https://histoireebook.com/public/ebook2/Leroy-Beaulieu_Anatole_-_Les_perils_de_l_heure_presente.zip">Leroy-Beaulieu_Anatole_-_Les_perils_de_l_heure_presente.zip</a><br />
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Au milieu de toutes nos divisions, il est un point sur lequel nous sommes tous d'accord. La France passe aujourd'hui par la crise la plus grave qu'elle ait traversée depuis la guerre et la Commune. D'où vient cette crise où se sont brisées, en quelques mois, tant de vieilles amitiés, et où les passions des partis et les haines de sectes ont pris une virulence nouvelle ? Elle provient, faut-il le rappeler, de l'Affaire qui a si lamentablement divisé le pays. Elle vient, surtout, de ce que, au lieu de rester pour tous une douloureuse affaire judiciaire, l'angoissant procès est tombé aux mains des partis qui l'ont exploité en sens inverse, au profit de leurs intérêts et de leurs passions. Si la France en a tant souffert, si elle en reste profondément divisée, c'est qu'ils étaient en trop petit nombre, les combattants qui, dans cette confuse mêlée, luttaient uniquement pour ce qu'ils croyaient la vérité et la justice, se faisant scrupule de ne rien blesser de respectable, n'ayant en vue que le triomphe de l'innocent ou le châtiment du crime. Parmi les meneurs et les politiciens, combien n'ont vu, dans le procès de Rennes, qu'une querelle de partis, où il fallait à tout prix triompher d'adversaires détestés ? C'est ainsi que l'Affaire a été si vite élargie et envenimée par l'esprit de faction qui s'était jeté sur elle comme sur une proie qu'il ne voulait pas lâcher. Riche proie en effet, où tout ce que devrait respecter la France a fini par passer; armée, magistrature, clergé. Parlement, ministres et président de la République, hommes et institutions, tout était dévoré à belles dents par les passions furieuses. Antisémites et nationalistes, d'un côté, socialistes et anticléricaux de l'autre, se sont rués sur l'Affaire, se servant des incidents du procès comme d'armes meurtrières, les uns contre les Juifs et leurs alliés, contre «la république panamiste et maçonnique», les autres contre les jésuites et les « galonnés », contre « le sabre et le goupillon ». Si l'apaisement est si difficile, c'est que les factions qui ont exploité l'affaire ont tout intérêt à en prolonger l'agitation. Tout autre est le sentiment des hommes qui, au-dessus des passions de partis et des haines de sectes, placent les intérêts permanents de la France. S'ils ont pu être divisés sur l'Affaire, leur patriotisme n'a cessé de réprouver les violences qu'elle provoquait et de rappeler les Français à l'union dans l'amour de la commune patrie. <strong>...</strong></p>