Histoire Ebook - Lucieto CharlesRecension d'ouvrages rares et interdits2024-03-27T00:17:43+00:00Histoire Ebookurn:md5:ab01485ca667d10c10168268ea085a51DotclearLucieto Charles - Les sept têtes du dragon verturn:md5:dee74c9ed03780a28f755d68ca7e008b2014-05-09T16:53:00+01:002021-12-13T00:04:56+00:00balderLucieto CharlesAllemagneAngleterreAnthroposophieEuropeEx-LibrisEx-Libris LenculusFranc-maçonnerieFranceMartinismePremière guerre mondialeReptilienRussieTroisième Reich <p><img src="https://histoireebook.com/public/img3/Lucieto_Charles_-_Les_sept_tetes_du_dragon_vert.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Lucieto Charles (Legrand Teddy)</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les sept têtes du dragon vert La guerre des cerveaux</strong><br />
Année : 1933<br />
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Préface. Quelques semaines avant sa mort, que rien ne faisait alors présager, mon ami Charles Lucieto me disait soudain d’un ton grave, contrastant avec sa belle humeur habituelle : — Si je disparaissais prématurément — ce qui est toujours possible, car trop de gens ont intérêt à ce que je ne continue pas ma tâche — il y a un homme qui pourrait la poursuivre mieux que quiconque. Cet homme, c’est Teddy Legrand, actuellement je crois en mission spéciale à la frontière du Hedjaz, le seul qui ait réussi à damer le pion à la fameuse Mlle Doktor. S’il se décidait jamais à parler, que de dessous mystérieux de l’histoire contemporaine il pourrait éclaircir ! ! Ce voeu de Lucieto, je cherchai à le réaliser lorsqu’il eut disparu, et j’écrivis à l’adresse qu’il m’avait donnée. Ma lettre resta sans réponse. Deux ans passèrent. Et voici qu’au début de janvier, Teddy Legrand se faisait annoncer à mon bureau. — Je rentre de mission, me disait-il, je viens de trouver votre mot… Il fut récalcitrant d’abord, mais le voeu de son ami défunt, les arguments que je pus mettre en oeuvre, le sentiment par-dessus tout qu’il accomplissait un devoir en mettant en garde l’opinion publique, tout cela finit par le décider à écrire le présent volume, document sensationnel sur les périls insoupçonnés qui menacent la paix du monde. E. R.. <strong>...</strong></p>Lucieto Charles - Le secret du Fellah N° 12urn:md5:8f7c4632396bddca1b2d677736e3567c2014-04-24T17:19:00+01:002014-04-24T17:19:00+01:00balderLucieto CharlesEgypteEx-Libris LenculusRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img3/Lucieto_Charles_-_Le_secret_du_Fellah_N_12.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Lucieto Charles</strong><br />
Ouvrage : <strong>Le secret du Fellah N° 12 Les merveilleux exploits de James Nobody Les coulisses de l’espionnage international</strong><br />
Année : 1929<br />
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Où James Nobody. est chargé à une bien singulière mission. Soucieux, les sourcils froncés et les traits crispés par la colère, le Maréchal Lord Addendy, Haut Commissaire du Gouvernement britannique en Égypte, jeta un long coup d’oeil sur cette île de verdure qu’est Ismaïlia et qui, à mi-chemin de Port-Saïd et de Suez, aux confins imprécis de la Civilisation et de la Barbarie, semble lancer au désert, dont les sables calcinés houlent à l’horizon, un perpétuel défi. Ici, en effet, tout scintille et tout resplendit. Là, tout n’est que silence et que mort... Tapie au milieu de ses palmiers et de ses fleurs, qu’arrose à profusion, après avoir traversé le pays de Gessen, de biblique mémoire, l’eau du Nil, Ismaïlia, capitale de cette région si spéciale qu’on appelle le « Canal », abrite tout un monde d’ingénieurs, de contremaîtres et d’ouvriers, dont la seule raison d’être est d’entretenir et d’exploiter la grande et magnifique voie d’eau, qui raccourcit de moitié le trajet entre l’Europe et l’Asie. De tout temps, les hommes avaient rêvé de faire communiquer entre elles ces deux mers que sont la Méditerranée et l’Océan Indien, mais, tant que n’intervint pas ce grand Français qu’était Charles de Lesseps, cette idée demeura à l’état de projet. En effet, l’Égyptien Néko, qui vivait 600 ans avant Jésus-Christ, tenta le premier de réaliser le canal Nil—Mer Rouge. Puis, en 1671, ce fut au tour de Leibnitz d’intervenir. Chacun connaît le projet qu’il soumit à Louis XIV, et qui comportait le percement de l’isthme de Suez. Enfin, vint Bonaparte, qui confia à l’ingénieur Lepère le soin de relier les deux mers. Mais Lepère se trompa à ce point dans ses calculs, qu’il fallut renoncer à les réaliser. C’est en 1854 seulement que, après dix-huit ans d’études sur le terrain, Charles de Lesseps présentait au Khédive un plan rationnel qui fut adopté deux ans plus tard. Ainsi que le dit René Vaulande dans l’admirable série d’articles qu’il vient de consacrer à l’Égypte, dans le Journal, « ce coup de pioche dans l’isthme allait avoir un retentissement politique immédiat. « De tout son pouvoir, Lord Palmerston s’opposa à l’ouverture de cette voie qui allait dévier le sens traditionnel des courants commerciaux et stratégiques, et poser, sous un jour tout nouveau, la question méditerranéenne. « Vaines manœuvres ! « Bientôt, il ne resta plus à l’Angleterre qu’à s’adapter à la situation de fait... et à en tirer parti. « L’achat par elle des 177.000 actions du Khédive, et son occupation de l’Égypte, firent de ce canal tellement honni un des boulevards les plus jalousement gardés de la puissance britannique. » Et c’est profondément vrai, car abandonner le canal équivaudrait pour l’Angleterre à renoncer à son immense empire colonial d’Asie que, tapis dans l’ombre, mais ne dissimulant nullement leurs convoitises, guettent les Soviets. Le vieux maréchal hocha tristement la tête et, se tournant vers James Nobody qui, enfoncé dans sa chaise à bascule, et tout en fumant sa pipe, ne le quittait pas des yeux, il lui dit : — Si, comme nous, ces damnés travaillistes comprenaient l’importance vitale qu’a, pour nous, Anglais, le canal, ils se garderaient bien d’évacuer l’Égypte. Et lui montrant au loin le lac Timsah que traversaient en ligne de file, bateaux de commerce et navires de guerre, il ajouta, amer : — Voyez plutôt ! Qu’adviendra-t-il de nous, quand l’Égypte sera indépendante ? Ne pourra-telle pas à son gré, quand elle le voudra et comme elle le voudra, bloquer le passage ? Le grand détective eut un sourire et, quittant son siège, familièrement, il vint s’accouder à la rambarde auprès du maréchal. — Bah ! répondit-il ; nous n’en sommes pas rendus là. Dieu merci ! La toute récente histoire est là pour nous prouver ce qu’il convient de penser des accords et des traités conclus entre les puissances. « Et puis, qui nous prouve que Mohamed Mahmoud pacha a réussi à convaincre Ramsay Mac Donald de la légitimité de ses revendications ? Le vieux soldat tressaillit : Puis, lentement, il répondit : — Hélas ! Mohamed Mahmoud pacha a réussi là où ses prédécesseurs avaient échoué. Cette fois, ce fut au tour de James Nobody de tressaillir... — Vous dites ? s’exclama-t-il... — Je dis, répondit le Haut Commissaire, que, depuis hier, l’Égypte est libre et indépendante... Lugubre, la phrase tinta comme un glas... Et, avant que James Nobody, stupéfait, ait eu le temps de placer un mot, il poursuivit : « Pressé d’obtenir des réalisations dans le domaine de la politique extérieure, le Cabinet travailliste a publié, hier, à Londres, le texte des notes échangées par M. Henderson et le premier ministre d’Égypte. <strong>...</strong></p>Lucieto Charles - Un drame au quartier général du Kaiser N° 11urn:md5:1fd502db3b88585e02ec0f483ebf1ce52014-04-24T17:12:00+01:002014-04-24T17:12:00+01:00balderLucieto CharlesBerlinEx-Libris LenculusRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img3/Lucieto_Charles_-_Un_drame_au_quartier_general_du_Kaiser_N_11.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Lucieto Charles</strong><br />
Ouvrage : <strong>Un drame au quartier général du Kaiser N° 11 Les merveilleux exploits de James Nobody Les coulisses de l’espionnage international</strong><br />
Année : 1929<br />
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Une singulière épidémie... En bas, par trois fois, un gong sonna... Sourd et grave, son appel se répercuta du haut en bas de l’immense édifice à travers les appartements, les bureaux, les salles de service et le hall qu’encombraient plantons et cyclistes et parvint enfin jusqu’au colonel comte von Opner, lequel occupait, auprès de Sa Majesté l’Empereur et Roi, les hautes fonctions de chef du Service des Renseignements ; ce service que les agents secrets britanniques avaient baptisé le : K. P. T. S. (1) ... Von Opner qui, plongé dans l’étude d’un volumineux dossier bourré de documents, de plans, de cartes et de photographies, s’efforçait d’en extraire les éléments d’un rapport que, tout à l’heure, il soumettrait à son Auguste maître, jeta sa plume d’un air las, contempla son ouvrage et, tout en hochant tristement la tête, murmura : « Décidément ! Plus j’étudie cette affaire, moins je la comprends. Et, si je ne savais la chose impossible, je serais tenté de croire que cet être infernal possède à la fois le don d’ubiquité et le don de double vue... « Je veux que le diable m’emporte si j’ai la moindre idée du procédé qu’il emploie pour s’introduire ici, 1 — « Kaiser Personnal Intelligence Service ». au nez et à la barbe de mes meilleurs agents, y glaner les renseignements qu’il convoite, et semer parmi nous l’épouvante et la mort ! « Ah ! Il est terriblement fort le bougre ! Et je donnerais gros à qui s’emparerait de lui ! « Mais, autant vaudrait essayer de saisir le fluide... « Gustav Reichsler, qui est bien le plus habile et le mieux doué de mes agents, m’affirme qu’il ne saurait s’agir que de James Nobody... « Comment cela pourrait-il être, alors que de Berlin on me signale sa présence là-bas et que Ludendorff m’affirme qu’il ne saurait imputer à d’autres que lui, la disparition du dossier contenant son « Plan directeur » ? « Il est impossible qu’il puisse opérer le même jour, et, pour ainsi dire, à la même heure, à Berlin, à Lille et ici ? « La raison s’insurge et n’admet pas qu’un être quelconque puisse se trouver et agir en plusieurs lieux à la fois et les faits, par contre, semblent démontrer qu’il en est vraiment ainsi... « Pour ma part, je renonce à comprendre... « Mais, si jamais cet être malfaisant me tombe sous la coupe, je me réserve de lui montrer de quel bois je me chauffe... » Ayant dit, von Opner se leva, s’étira et, décrochant son casque de la patère où il était suspendu, il s’en coiffa. <strong>...</strong></p>Lucieto Charles - Les vengeurs d'Isis N° 10urn:md5:a32d328cc34e6514931a7f1ed781a0a02014-04-24T17:10:00+01:002014-04-26T18:46:27+01:00balderLucieto CharlesEgypteEx-Libris LenculusRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img3/Lucieto_Charles_-_Les_vengeur_d_Isis_N_10.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Lucieto Charles</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les vengeurs d'Isis N° 10 Les merveilleux exploits de James Nobody Les coulisses de l’espionnage international</strong><br />
Année : 1929<br />
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Où, une fois de plus, James Nobody reçoit pour mission d’expliquer l’inexplicable... Tout ce qui est parvenu jusqu’à nous concernant la civilisation égyptienne, alors que les Pharaons avaient fait de Thèbes leur résidence favorite, ne peut qu’ajouter au prestige considérable dont jouissent encore auprès des égyptologues et des touristes, les ruines splendides de cette cité, jadis si belle et si florissante. Admirablement située dans cette plaine si fertile qu’est la vallée du Nil, Thèbes, — la ville aux cent portes, — témoigne de sa puissance passée, non seulement par le nombre et la richesse des ruines monumentales de ses palais et de ses temples, mais aussi, — et surtout, — par la multitude et la variété des nécropoles qui, par milliers, s’étendent sur les deux rives du fleuve sacré. De tout temps, les archéologues s’efforcèrent d’arracher leurs secrets à ces ruines, vestiges d’un passé à jamais aboli, mais qui n’en demeure pas moins grandiose, et de pénétrer les mystères enfouis dans ces temples. Mais, s’ils firent des découvertes importantes, s’ils mirent à jour des sarcophages, des meubles, des objets d’une énorme valeur artistique et d’une richesse invraisemblable, si, patiemment, ils reconstituèrent l’histoire fabuleuse de cette ville unique au monde, chaque jour que Dieu fait, leurs successeurs s’aperçoivent, stupéfaits, que, loin de tout connaître, ils ont tout à apprendre... S’il est exact, en effet, que la pioche du fellah a fait surgir de terre des ruines et des monuments ensevelis sous le sable depuis des siècles, il est non moins exact que, sous le limon du Nil et sous le calcaire éblouissant de blancheur des hypogées, demeurent, inviolés, des palais, des temples et des tombeaux. Et cela est si vrai que, à l’époque où se produisit le drame que nous entreprenons de conter, c’est-à- dire, au mois de juin de l’an de grâce 1925, on découvrit à Médamoud, à neuf kilomètres à peine de Karnak, — alors qu’on ne s’attendait à trouver là qu’un simple reposoir identique à ceux dont est parsemée la plaine avoisinante, — un temple ptolémaïque de toute beauté. Plus grand, s’il se peut, et mieux conservé que celui édifié à Denderah, au dieu « Hathor », ce temple, dont la largeur est de quarante-quatre mètres et la longueur de cent mètres environ, offre différentes particularités qui, toutes, sont d’un intérêt puissant. <strong>...</strong></p>Lucieto Charles - L'effroyable drame de Malhem N° 9urn:md5:e008676305c71ec163805f46d6c8e34f2014-04-16T02:13:00+01:002014-04-16T12:25:08+01:00balderLucieto CharlesAngleterreEx-Libris LenculusRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img3/Lucieto_Charles_-_L_effroyable_drame_de_Malhem_N_9.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Lucieto Charles</strong><br />
Ouvrage : <strong>L'effroyable drame de Malhem N° 9 Les merveilleux exploits de James Nobody Les coulisses de l’espionnage international</strong><br />
Année : 1929<br />
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Où James Nobody que chacun croyait mort et enterré, démontre qu’il n’en est rien... Après avoir traversé une vaste place plantée d’ormes séculaires, James Nobody s’engagea dans la rue Saint-Bertin que, flegmatiques et lents, arpentaient par groupes de deux, sanglés dans leur uniforme kaki et l’insigne au bras, des agents de la Military Police : Rasant les murs, — comme s’ils eussent été en fraude, — de rares « Tommies » passaient qui, après avoir jeté un coup d’oeil anxieux du côté des policemen, se hâtaient de disparaître dans l’un ou l’autre des cantonnements voisins. Soudain, retentit la sonnerie du « couvre-feu »... Obéissant à l’injonction que leur transmettait ainsi à travers l’espace un clairon aux notes stridentes, les Audomarois s’empressèrent de clore portes et contrevents, non sans avoir, au préalable, examiné d’un air angoissé le ‘ciel où, prêts à repousser toute incursion aérienne, ronronnaient les avions de la défense. Çà et là, dans les rues adjacentes, des patrouilles circulaient qui, non contentes de faire le vide sur leur passage, expulsaient sans aménité aucune des cafés et des estaminets, où ils s’étaient réfugiés, les derniers consommateurs de la journée... C’est ainsi que, en ce mois d’octobre de l’an 1918, Saint-Omer, place de guerre et capitale de l’armée britannique en campagne, se gardait — ainsi que l’avait prescrit Sir Douglas Haig — ferme et bien ! Bientôt James Nobody arriva devant ce monument à la façade austère et vétuste qu’est le collège des Jésuites, lequel date du XVIe siècle et, après avoir présenté au factionnaire son « laissez- passer », délibérément, il entra... Sous le porche, à droite, là où, autrefois, s’ouvrait, accueillant et frais, le parloir, se trouvait, aujourd’hui, un corps de garde à la porte duquel veillait un planton. Dès qu’il aperçut James Nobody, ce dernier se dirigea vers lui et, courtoisement, en un français, légèrement teinté d’accent britannique, lui demanda : — Que désirez-vous, Monsieur ? — Je voudrais parler, — et cela, le plus tôt possible, — au colonel Sir Harold Stewart, répondit en anglais le grand détective. Le planton tressaillit imperceptiblement... Puis, sans même tenter de dissimuler sa surprise, il poursuivit : — Dussiez-vous me juger incorrect, il est de mon devoir de vous demander, Monsieur, comment ce nom est parvenu à votre connaissance, et surtout, de quelle manière vous avez appris, — vous ; un « civil », — que sir Harold Stewart loge en ce lieu ? <strong>...</strong></p>Lucieto Charles - La fin tragique d'un espion N° 8urn:md5:7babc1a685fbfa7274c0019643b7142a2014-03-29T00:41:00+00:002014-03-29T00:46:57+00:00balderLucieto CharlesAngleterreEx-Libris LenculusLondresRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img3/Lucieto_Charles_-_La_fin_tragique_d_un_espion_N_8.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Lucieto Charles</strong><br />
Ouvrage : <strong>La fin tragique d'un espion N° 8 Les merveilleux exploits de James Nobody Les coulisses de l’espionnage international</strong><br />
Année : 1929<br />
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Où James Nobody sacrifie son intérêt particulier à l’intérêt général. Quand après avoir échangé les salutations d’usage avec le directeur du pénitencier de Penton-Hill, James Nobody lui remit en même temps que ses pouvoirs, une lettre autographe du ministre de l’Intérieur, le haut fonctionnaire, dès qu’il eut lu la lettre et vérifié les pouvoirs, manifesta la surprise la plus vive. Mais, avant même qu’il ait pu formuler une objection, allant droit au but, James Nobody lui déclara : — Pour des raisons qu’il ne m’est pas permis de vous exposer, car elles constituent un secret d’État, il importe que, jusqu’à ce qu’ait abouti l’enquête dont je suis chargé, je demeure en contact permanent avec le convict Israël Youdevitch, lequel, si je ne m’abuse, figure à votre répertoire-matricule sous le N° 13.450-D. 6. Le directeur ayant hoché la tête de façon affirmative, James Nobody poursuivit : — Encore que ma demande puisse vous paraître émaner d’un individu ne jouissant pas de la plénitude de ses facultés mentales, je ne vous en prie pas moins de m’incarcérer purement et simplement, et de m’affecter ensuite à la 6e Division, laquelle, si j’en crois les renseignements qui m’ont été fournis par Mr Edward Caning, directeur des services pénitentiaires au Home-Office, groupe les « incorrigibles » détenus dans cet établissement. D’un nouveau signe de tête, le directeur reconnut l’exactitude du fait. Légèrement impatienté par le mutisme observé par le haut fonctionnaire, mutisme dû, sans aucun doute, à l’étrangeté de la démarche qu’il effectuait auprès de lui, James Nobody ajouta : — Toutefois, il faut qu’il soit bien entendu entre nous, — et j’insiste sur ce point, auquel j’attache la plus grande importance, — qu’aucun de vos gardiens, y compris le gardien-chef, ne devra savoir qui je suis exactement et que, de même que les autres détenus, je serai mis au régime du « droit commun ». Autrement dit, je tiens essentiellement à ne bénéficier d’aucun régime de faveur, le succès de ma mission étant à ce prix. Cette fois, le directeur ne put dissimuler sa stupéfaction... — Vous me demandez de faire l’impossible ! s’exclama-t-il, vivement ému. — Puis-je savoir pourquoi ? demanda, très calme, James Nobody. Le haut fonctionnaire leva les bras au ciel... — Pourquoi ? s’exclama-t-il. Mais parce que le régime auquel sont soumis, ici, les détenus, — et, a fortiori, les « incorrigibles », — est d’une rigueur et d’une sévérité telles, que, très certainement, vous ne pourrez le supporter. James Nobody le regarda, légèrement interloqué..... — Dois-je comprendre, demanda-t-il, que le règlement que vous appliquez céans, est moins... indulgent qu’ailleurs ? Le directeur haussa les épaules..... — Vous n’êtes pas sans savoir, répondit-il, que Penton-Hill est une « Maison de force » et non une « Maison de correction » et que, en conséquence, les détenus qui s’y trouvent sont, ou des convicts ou des réclusionnaires. <strong>...</strong></p>Lucieto Charles - Les mystères de la Sainte-Vehme N° 7urn:md5:3020d0f76e60d58db7d35b2c736b336e2014-03-18T13:33:00+00:002014-03-18T15:09:44+00:00balderLucieto CharlesAllemagneEx-Libris LenculusRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img3/Lucieto_Charles_-_Les_mystere_de_la_Sainte-Vehme_N_7.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Lucieto Charles</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les mystères de la Sainte-Vehme N° 7 Les merveilleux exploits de James Nobody Les coulisses de l’espionnage international</strong><br />
Année : 1929<br />
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Où James Nobody arrête l’espion allemand Karl Staubing. Dans le fascicule qui précède et qui a pour titre : « Les Compagnons du Désespoir », nous avons vu que James Nobody, en lutte contre la Sainte-Vehme, avait réussi à repérer et à arrêter, grâce aux révélations que lui fit la Danoise Frida Stenauer, le redoutable espion allemand qu’était Karl Staubing. La chose vaut d’autant plus d’être contée que, jamais, le grand détective ne manoeuvra avec autant d’habileté qu’en l’occurrence. Il ne faut pas perdre de vue, en effet, que Karl Staubing s’était juré de s’emparer, coûte que coûte, de James Nobody. Or, c’est lui qui fut pris... Voici comment : Quand Frida Stenauer l’eut quitté, James Nobody, qu’avaient quelque peu éberlué ses déclarations relatives à Karl Staubing, se demanda, non sans perplexité, si la jeune femme n’était pas un cc agent double », c’est-à-dire si elle ne « travaillait » pas simultanément pour son compte personnel à lui et pour le compte du policier allemand. Mais, Frida Stenauer lui avait rendu de tels services depuis son arrivée à Cologne, elle lui avait donné tant de preuves de dévouement, qu’il se refusa à la considérer comme telle. D’ailleurs, il avait soigneusement « épluché » son passé, et il avait acquis la preuve que tout ce qu’elle lui avait révélé concernant sa famille et l’origine danoise de celle-ci, était l’expression même de la vérité. Et puis, sa condamnation ne plaidait-elle pas en sa faveur ? Pourquoi les Allemands se seraient-ils passés de ses services, si elle ne les avait point trahis ? Comment, d’autre part, Frida Stenauer aurait- elle déjà pu oublier son long séjour en prison et les cruels sévices qu’elle y avait subis ? Et, en tout état de cause, ne lui avait-elle pas spontanément avoué qu’elle était entrée en rapport avec Karl Staubing, le prévenant même que ce dernier avait formé le projet de s’emparer de lui ? Était-ce là le fait d’une espionne à gages ? Poser la question, c’était la résoudre. Aussi, sans plus s’occuper de Frida Stenauer que ce dernier geste innocentait à ses yeux, se mit-il à préparer l’expédition qu’il projetait pour le soir. Pensant à Karl Staubing, il murmura : — Nous verrons bien quel sera celui d’entre nous qui s’emparera de l’autre... Appelant ses deux secrétaires, Bob Harvey et Harry Smith, il demanda à l’un de taper en cinq exemplaires le document que venait de lui remettre Frida Stenauer, et il chargea l’autre d’aller lui retenir une table au Kaiser-Hoff. <strong>...</strong></p>Lucieto Charles - Les compagnons du désespoir N° 6urn:md5:b1a0e7f31c26384727fc04acdac562992014-03-09T19:16:00+00:002014-03-09T19:24:03+00:00balderLucieto CharlesAllemagneEx-Libris LenculusPremière guerre mondialeRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img3/Lucieto_Charles_-_Les_compagnons_du_desespoir_N_6.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Lucieto Charles</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les compagnons du désespoir N° 6 Les merveilleux exploits de James Nobody Les coulisses de l’espionnage international</strong><br />
Année : 1929<br />
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Où James Nobody entre en scène. En toute autre circonstance, le colonel Arthur Bromley, chef de l’ « Intelligence Service » à l’armée britannique d’occupation en territoire rhénan, se fût peut-être indigné qu’on eût chargé un autre que lui de l’enquête relative au mystérieux assassinat de Paul Schmidt, mais la notoriété de James Nobody était telle, et sa réputation d’infaillibilité si bien établie, qu’il ne put que s’incliner quand on lui notifia cette décision. Qu’eût-il pu faire ou dire, d’ailleurs ? Encore qu’on ne pût rien leur reprocher car, comme d’habitude, ils avaient fait tout leur devoir, ses agents ne s’étaient-ils pas montres d’une insuffisance lamentable en cette affaire ? Et lui-même, si habile pourtant, n’avait-il pas été contraint de déclarer au général sir Lewis Stanley, son chef direct, que, à moins d’un miracle, jamais il ne découvrirait l’auteur de cet assassinat, tellement ce dernier avait agi avec adresse. Or, de l’avis de tous, — et cela, dans l’intérêt même des troupes d’occupation, — il était impossible qu’un tel crime demeurât impuni. Pacifiste notoire, affilié au parti social-démocrate, dont il était l’un des militants les plus en vue, Paul Schmidt faisait partie de cette infime minorité de citoyens allemands qui, considérant le militarisme comme une plaie et la guerre comme une calamité, avait juré d’abolir ces deux fléaux. Fidèle à son serment, il saisissait avec empressement toutes les occasions qui s’offraient à lui de proclamer la haine que lui inspiraient les tenants du super-nationalisme que sont les « Compagnons du Désespoir » et qui, comme Hitler, Seldte et Düsterberg, n’ont d’autre idée en tête que d’obtenir par une nouvelle guerre, l’abolition pure et simple du traité de Versailles, C’est dire que les sociétés secrètes qui pullulent en Allemagne, n’avaient pas d’adversaire plus acharné ni plus déterminé que lui. C’est en vain que, inquiètes à juste titre, certaines personnalités du corps britannique d’occupation avec lesquelles il était en relations directes et constantes, lui avaient recommandé la prudence. Il n’avait tenu aucun compte de leurs conseils et, soutenu par une foi ardente animée d’un courage indomptable, il avait poursuivi à travers le pays, la campagne entreprise, par lui contre les dirigeants du Stahlhelm, qu’il tenait pour personnellement responsables de l’intoxication des cerveaux en Allemagne. II fit mieux encore... D’accord en cela avec son ami Obietzkv, rédacteur en chef de la Welt-Montag, il avait dénoncé les crimes commis par la Reichswehr noire, établi la connivence qui existait entre cette dernière et la Sainte-Vehme, et démontré que, non seulement l’État-major allemand ne les ignorait pas, mais qu’ils avaient été ordonnés par lui. Sommé de fournir des précisions à cet égard, il avait accusé le lieutenant Schultz d’être l’instigateur de ces crimes, tant et si bien que, traduit devant les tribunaux, ce dernier avait été condamné et la peine de mort. Comme bien on pense, cette affaire eut un retentissement considérable car le lieutenant Schultz n’était pas seulement l’un des leaders les plus en vue des « Compagnons du Désespoir » et du parti nationaliste, il était aussi le commandant en chef de la Reichswehr noire, et à ce titre, servait sous les ordres immédiats du général Groeber, ministre de la Reichswehr. Or, bien que n’ayant nullement à intervenir dans les affaires intérieures de l’Allemagne non occupée, l’État-major britannique ne s’en émut pas moins de certaines révélations faites à l’occasion de ce procès par Paul Schmidt. <strong>...</strong></p>Lucieto Charles - La momie sanglante N° 5urn:md5:c77785e35d750ad22ab7c9eaeb58d25f2014-02-27T15:29:00+00:002014-02-27T15:49:19+00:00balderLucieto CharlesEgypteEx-Libris LenculusRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img3/Lucieto_Charles_-_La_momie_sanglante_N_5.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Lucieto Charles</strong><br />
Ouvrage : <strong>La momie sanglante N° 5 Les merveilleux exploits de James Nobody Les coulisses de l’espionnage international</strong><br />
Année : 1929<br />
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Où James Nobody est chargé d’une importante mission. Jamais ce génial détective qu’est mon vieil ami James Nobody, n’eut à résoudre une affaire plus étrange, plus compliquée et, pour tout dire, plus mystérieuse que celle qui, dans les annales judiciaires britanniques, porte le titre sensationnel que voici : L’Affaire de la Momie sanglante. Jamais non plus, il ne risqua sa vie avec une telle désinvolture et, si cette fois encore, le succès vint couronner ses efforts, il ne dut ce résultat qu’aux éminentes qualités et à l’invraisemblable « cran », qui font de lui, le plus grand policier qui soit actuellement au monde. L’Affaire de la Momie sanglante ! Quel est celui de nos contemporains qui ne se souvienne de l’émoi prodigieux qu’elle suscita dans les masses britanniques, dont la nervosité d’abord, la colère ensuite, se traduisirent par des manifestations à ce point houleuses, que la police et la troupe eurent toutes les peines du monde à les réprimer. Spectacle sans précédent en Angleterre, que celui de cette plèbe déchaînée qui, tel un mascaret aux vagues tumultueuses, vint déferler jusque sur les marches de Parliament-House et tenta d’imposer ses volontés à l’élite. Sans doute y eût-elle réussi si, en face d’elle, lui tenant tête, ne se fût trouvé ce grand homme d’État, ce diplomate hors de pair, qu’est M. Stanley Carwin, premier ministre de Sa Majesté Britannique. Ses adversaires eux-mêmes ont reconnu depuis que, depuis l’incomparable prestige dont il jouissait auprès du public, sans l’ascendant qu’il sut prendre sur la foule qui, hurlante et trépidante, assiégea, cinq heures durant, Downing-Street, cette redoutable éventualité qu’eût été une guerre entre l’Angleterre et l’Égypte, n’eût pu être évitée. Souvenez-vous ! Certain soir du mois de novembre, en l’an 1924, dans Londres, comme une traînée de poudre, se répandit la nouvelle de l’assassinat au Caire, du général sir Reginald Stakeston, sirdar de l’armée d’Égypte. Assailli par une bande de jeunes fanatiques, il était tombé sous leurs coups. Venant après les troubles incessants fomentés par les disciples de Bassoul pacha, chef du Wald, succédant à d’autres assassinats du même genre, ce nouvel attentat fut considéré par l’ensemble du peuple anglais, comme un intolérable défi. C’est précisément parce que ce défi ne fut pas immédiatement relevé que l’opinion s’émut et manifesta de façon aussi véhémente sa colère et son indignation. Déduisant du fait que les auteurs des précédents attentats, — soit qu’on n’ait pas pu les découvrir, soit qu’on ait cru devoir user de clémence à leur égard, — étaient demeurés impunis, il crut, en toute bonne foi, que la mort du Sirdar ne serait pas vengée. Le communiqué que, dès la première heure, fit le Gouvernement à la Presse et dans lequel il n’était question d’aucune sanction, le confirme dans cette idée. Inde iræ … C’était bien mal connaître M. Stanley Carwin que d’affecter de croire qu’il ne sévirait pas en l’occurrence … Entièrement dévoué aux intérêts qu’il avait pour mission de défendre, ayant une conception très haute du devoir, comprenant, en outre, que le prestige de l’Angleterre sortirait grandement diminué de l’affaire, si l’auteur de ce crime abominable — et, éventuellement, ses complices, — échappaient à un châtiment qu’ils avaient cent fois mérité, il avait convoqué d’urgence James Nobody à Downing-Street. Après lui avoir communiqué les rapports et les renseignements qu’il venait de recevoir du Caire, il lui avait exposé en toute sincérité, sans rien lui dissimuler de la gravité de la situation, les raisons apparentes ou cachées qui motivaient cette tension si nuisible aux bonnes relations qu’auraient dû entretenir les deux peuples. — Somme toute, avait dit en substance M. Stanley Carmin au grand détective, j’ai l’impression très nette que, de part et d’autre, des erreurs et des fautes ont été commises. Il est même possible que, relativement à cet assassinat, notre responsabilité soit engagée, car nos fonctionnaires et nos officiers détachés en Égypte ont, parfois, la main lourde … — Hélas ! Ce n’est que trop certain, interrompit James Nobody, soucieux, et j’en sais maints exemples. Mais il ne s’ensuit pas forcément qu’un tel crime doive demeurer impuni. —C’est tellement mon avis, répondit le ministre, que je vous charge officiellement d’en rechercher les auteurs. « Mais, afin d’éviter le retour d’un aussi pénible incident, je vous demande également d’établir toutes les responsabilités d’où qu’elles viennent. « Je ne suis pas de ceux, en effet, qui oublient que, gouverner, c’est prévoir. » Gravement, James Nobody acquiesça en hochant affirmativement la tête, puis, aussitôt, il déclara : — Je ne vous ferai pas l’injure de vous demander, Monsieur le Président, si vous avez compris toute l’importance de la mission que vous voulez bien me confier. « Vous et moi, nous ne nous payons pas de mots, et nous savons ce que parler veut dire. « J’en déduis donc que si vous désirez que mon enquête soit poussée jusqu’à ses plus extrêmes limites, vous avez déjà envisagé les moyens susceptibles de me permettre de la mener à bien. « Ces moyens, quels sont-ils ? » M. Stanley Carwin n’eut pas une seconde d’hésitation … Prenant sur son bureau un document revêtu du sceau royal et du sceau de l’État, il le tendit à James Nobody, tout en lui demandant : — Ceci vous suffit-il ? <strong>...</strong></p>Lucieto Charles - La louve du Cap Spartiventi N° 4urn:md5:7959727dfaf1c883f5cc7026b9544dfa2014-02-13T12:13:00+00:002014-02-13T12:18:21+00:00balderLucieto CharlesChineEx-Libris LenculusRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img3/Lucieto_Charles_-_La_louve_du_Cap_Spartiventi_N_4.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Lucieto Charles</strong><br />
Ouvrage : <strong>La louve du Cap Spartiventi N° 4 Les merveilleux exploits de James Nobody Les coulisses de l’espionnage international</strong><br />
Année : 1929<br />
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Lien de téléchargement : <a href="https://histoireebook.com/public/ebook2/Lucieto_Charles_-_La_louve_du_Cap_Spartiventi_N_4.zip">Lucieto_Charles_-_La_louve_du_Cap_Spartiventi_N_4.zip</a><br />
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Où James Nobody est prié d’intervenir. Ce qui devait inéluctablement se produire se produisit... Les meilleurs agents de la brigade de police politique, — Dieu sait, cependant, s’il en était d’habiles, — ayant fait preuve, en cette affaire, d’une rare incompétence, il fallut bien que Sir Harold Kilney, ministre des Colonies, demandât à James Nobody de bien vouloir l’étudier à son tour. Encore que n’ayant plus aucune attache officielle avec les services secrets britanniques dont, au cours de la guerre, il avait été l’un des meilleurs agents, le grand détective n’en répondit pas moins avec empressement à l’appel du haut dignitaire, et, toutes affaires cessantes, se mit à son entière disposition. Les faits, somme toute, étaient d’une simplicité extrême et se pouvaient ainsi énoncer : Toutes et quantes fois qu’un navire de commerce britannique quittait Hong-Kong pour apporter à Shang-Haï les armes et les munitions qu’y attendaient les représentants du maréchal Tchang‑Tso‑Liu, alors en lutte contre l’armée rouge formée et subventionnée par Moscou, oncques n’en entendait plus jamais parler. C’est ainsi que, en moins d’un mois, sept splendides cargos, récemment sortis des chantiers de la Clyde et qui, soit comme navires auxiliaires, soit comme transports de troupes comptaient parmi les plus belles unités de l’escadre de réserve que commandait, dans les mers de Chine, le vice-amiral Wood : le « Héros des Falklands », étaient partis qui n’étaient pas rentrés, L’enquête immédiatement entreprise pour les retrouver n’ayant rien « donné », le mystère qui entourait leur disparition demeurait entier. Tant et si bien que l’affolement consécutif à cette affaire qui, tout d’abord s’était manifesté à Shang-Haï, avait gagné Hong-Kong, puis Londres et, s’étendant de proche en proche, s’emparait des esprits les plus pondérés, les obnubilait et bouleversait ainsi toutes les classes de la société britannique. Bien que, en effet, les finances du Royaume-Uni fussent prospères et les équipages des « Royal Marine » pléthoriques, ce n’est pas sans angoisse que le peuple anglais, un des plus ombrageux qui soient, voyait ainsi s’écouler par cette plaie sécrète son or et son sang. Prompt à s’émouvoir, parce que fier à juste titre de son passé millénaire, il comprenait mal ce nouveau désastre qui, venant s’ajouter aux révoltes incessantes qu’il avait dû réprimer en Irlande, en Égypte, aux Indes et en Chine, lui laissait pressentir que, atteint dans ses oeuvres vives, il lui faudrait combattre pour ne pas mourir... Combattre ? Sans doute ! Mais, combattre qui ? On ne se bat pas contre le fluide ? On ne le saisit pas ! Or, c’était de cela qu’il s’agissait, puisque, tel le fluide, l’auteur de ces méfaits s’avérait insaisissable. Trop averti pour ne pas se rendre compte que la « fatalité » n’intervenait pour rien en cette affaire et qu’elle n’avait rien de commun avec l’adversaire qui, tapi dans l’ombre, l’étreignait à la gorge, il s’en était pris au Gouvernement responsable auquel, il avait demandé des comptes. Et avec quelle énergie ! Dans la rue, aux Communes, à la Chambre des Lords même, des manifestations s’étaient produites qui n’avaient pas de précédents dans l’histoire de ce peuple au flegme légendaire et au cours desquelles, oubliant leurs querelles intestines, faisant table rase de leurs conceptions politiques, conservateurs, libéraux et travaillistes, avaient clamé leur colère et leur indignation. La presse elle-même, pourtant si pondérée, avait pris position et, en des articles d’une virulence inouïe, avait exigé, soit l’arrestation des coupables, soit la démission du Cabinet. Il convenait donc, afin de calmer cet émoi, et aussi pour ne pas devenir. la risée du monde entier, — d’expliquer aux masses britanniques ce qui, en apparence, s’avérait inexplicable... C’est ce que Sir Harold Kilney, l’éminent homme d’État qui présidait aux destines du Colonial- Office, venait d’exposer à James Nobody, lequel, calme et froid à son ordinaire, l’avait écouté avec la plus extrême attention. Après quoi, le ministre avait ajouté : — L’attaque ayant été foudroyante, il importe que notre riposte le soit également. C’est pourquoi, conscient de ne pouvoir mieux faire, le Roi, la nation et moi remettons entre vos mains le soin d’assurer le salut de nos escadres de Chine, la sauvegarde de notre dignité et notre désir de revanche. Ce à quoi, avec sa simplicité habituelle et son beau sourire, James Nobody avait répondu : — Vous pouvez compter sur moi, Sir. Je saurai faire mon devoir. Et, deux jours plus tard ayant mis ordre à ses affaires personnelles et s’étant fait remettre les pouvoirs nécessaires à l’accomplissement de sa mission, il était parti, en compagnie de ses deux fidèles lieutenants, Bob Harvey et Harry Smith, pour le Yang-Tsé-Kiang le grand fleuve à l’embouchure duquel se trouve Shang-Haï. Imités en cela par les autres peuples, que l’attitude récemment adoptée par les Sudistes chinois inquiétait sérieusement, les Anglais avaient fait de Shang-Haï, ou plutôt de la concession qu’ils y occupent, une citadelle imprenable. A l’entour de cette concession, dont on ne peut s’imaginer l’aspect féerique, tant y abondent monuments splendides et somptueux magasins, veillaient, l’arme au poing, dissimulés derrière des sacs à terre et protégés par des barbelés, soldats, volontaires et policiers. L’oeil fixé sur la cité chinoise, grouillante d’insurgés que « travaillaient » les meneurs bolchevistes, ils attendaient l’attaque, prêts à la repousser... A l’intérieur même de la concession que parcouraient incessamment autos-mitrailleuses, et autos-canons, de nombreuses patrouilles maintenaient un ordre rigoureux, expulsant sans le moindre ménagement les éléments suspects qui avaient réussi à s’y introduire. Il est juste de déclarer que dans les autres concessions, — et dans la concession française notamment, — il en était de même, tant et si bien que de l’avenue du Maréchal-Joffre aux grands entrepôts internationaux, James Nobody ne compta pas moins de dix patrouilles dont les uniformes différaient essentiellement, puisqu’ils allaient du bleu horizon des capotes de nos fusiliers-marins, au griggio-verde des carabiniers italiens, en passant par le kaki aux tons semblables des Anglais et des Américains, et le vert sombre des volontaires de la brigade russe. By Jove ! murmura le grand détective, vivement intéressé par ce déploiement de forces, que soulignait encore la présence des navires de l’escadre internationale ancrée dans le Yang-Tsé ; sauf erreur de ma part, ce n’est, pas encore demain que mon vieil ami Borodine entrera à Shang-Haï. Et, un sourire aux lèvres, il se dirigea vers le palais du Gouvernement qui, non loin de là, dominait la ville de sa masse imposante. A l’époque où se situe le drame, dont j’entreprends de narrer les émouvantes péripéties, Shang-Haï était administrée, sinon gouvernée, par une Commission internationale que présidait lord James Burton, celui-là même qui réprima avec la rigueur que l’on sait les émeutes sanglantes dont, en l’an 1922, l’Irlande et Dublin furent le théâtre. Ayant une très haute conception du devoir, lord James Burton n’admettait pas qu’on put le transgresser. Pour lui, seule la ligne droite comptait. Cassant, autoritaire, volontairement distant, il était dur aux autres comme à lui-même et, faisant abstraction du droit, déclarait volontiers à qui voulait l’entendre que la force primait tout. Tenant pour des rebelles avérés ceux qui se permettaient la moindre infraction aux règlements découlant de l’état de siège, il sévissait contre eux, qu’ils fussent Européens ou Chinois, avec une rigueur d’autant plus grande, que leur rang social était plus élevé. C’est pourquoi, bien, que l’affaire ne le regardât en rien, — l’amiral Wood étant maître à son bord après Dieu, — il avait donné à entendre à ce dernier qu’il le tenait pour responsable de la défaite que, privés d’armes et de munitions, venaient de subir les Nordistes, lesquels, battus à plate couture, s’étaient débandés puis enfuis, ouvrant ainsi la route de Shang-Haï aux troupes à la solde de Moscou que commandait le général soviétique Gallen. L’amiral, qui n’avait rien à se reprocher et dont la qualité dominante n’était certes pas la patience, s’était fâchée et, vertement, avait signifié à lord James Burton qu’il ait, désormais, à s’occuper de ce qui le concernait en propre, c’est-à-dire de l’administration de sa concession et non de celle de l’escadre. Placée sur ce terrain, la discussion s’était envenimée à ce point que, au moment où James Nobody arriva à Shang-Haï, la tension existant entre ces deux hauts personnages rendait pratiquement impossible toute tentative de conciliation. Le grand détective ne s’en serait pas autrement soucié, si sa mission n’avait eu à souffrir de cet état de choses. <strong>...</strong></p>