Histoire Ebook - Sainte Thérèse d'AvilaRecension d'ouvrages rares et interdits2024-03-27T00:17:43+00:00Histoire Ebookurn:md5:ab01485ca667d10c10168268ea085a51DotclearSainte Thérèse d'Avila - Le château intérieururn:md5:0b08326d6f22715b683f7652bc19f0452019-01-27T18:48:00+00:002019-01-27T18:53:20+00:00balderSainte Thérèse d'AvilaEspagne <p><img src="https://histoireebook.com/public/img4/Sainte_Therese_d_Avila_-_Le_chateau_interieur.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Sainte Thérèse d'Avila</strong><br />
Ouvrage : <strong>Le château intérieur ou le livre des demeures</strong><br />
Année : 1577<br />
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Avant-propos. L’obéissance m’a ordonné peu de choses qui m’aient semblé plus difficiles que celle d’écrire maintenant sur l’oraison : en premier lieu, parce qu’il ne me semble pas que le Seigneur m’ait donné l’inspiration, ni le désir de le faire ; et puis, depuis trois mois, ma tête est si faible et si pleine de bruit que j’ai peine à écrire, même pour les affaires indispensables. Mais, sachant que la force de l’obéissance peut aplanir des choses qui semblent impossibles, ma volonté s’y décide de bien bon gré, malgré que la nature semble beaucoup s’en affliger ; car le Seigneur ne m’a pas douée d’assez de vertu pour lutter contre des maladies continuelles et des occupations multiples. Plaise à Celui qui a accompli des choses plus difficiles en ma faveur de faire le nécessaire, je me fie à sa miséricorde. Je crois que je ne saurai guère dire plus que je ne l’ai déjà fait en d’autres choses qu’on m’a commandé d’écrire, je crains plutôt de toujours me répéter ; car je suis, à la lettre, comme les oiseaux à qui on apprend à parler : ils ne savent que ce qu’on leur enseigne ou ce qu’ils entendent, et le répètent souvent. Si le Seigneur veut que je dise du nouveau, Sa Majesté me le donnera, ou Elle me rappellera ce que j’ai déjà dit, je m’en contenterai, car j’ai si mauvaise mémoire que je me réjouirais, au cas où elles se seraient perdues, de retrouver certaines choses qu’on estimait bonnes. Si le Seigneur ne me donnait même pas cela, je tirerais bénéfice du seul fait de me fatiguer et d’aggraver mon mal de tête par obéissance, même si ce que je dis n’est utile a personne. Je commence donc à tenir ma promesse aujourd’hui, fête de la Très Sainte Trinité, en l’an 1577, en ce monastère de Saint-Joseph du Carmel de Tolède où je suis présentement, m’en rapportant pour tout ce que je dirai au jugement de ceux qui m’ont commandé d’écrire, personnes fort doctes. Si quoi que ce soit n’était pas conforme à ce qu’enseigne la sainte Église Catholique Romaine, ce sera, de ma part, ignorance, et non malignité. Cela, on peut le tenir pour certain, car je lui suis fidèle et le serai toujours, comme je l’ai toujours été, avec la grâce de Dieu. Qu’Il soit béni à jamais, amen, et glorifié ! <strong>...</strong></p>Sainte Thérèse d'Avila - Le chemin de la perfectionurn:md5:7c9cc79e258c488f793f3e751df1a6c32012-11-14T16:26:00+00:002017-03-07T14:50:07+00:00balderSainte Thérèse d'AvilaChristianismeEspagne <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Sainte_Therese_d_Avila_-_Le_chemin_de_la_perfection.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Sainte Thérèse d'Avila (Teresa Sánchez de Cepeda Dávila y Ahumada)</strong><br />
Ouvrage : <strong>Le chemin de la perfection Manuscrit de l'Escorial</strong><br />
Année : 1569-1576<br />
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Lien de téléchargement : <a href="https://histoireebook.com/public/ebook/Sainte_Therese_d_Avila_-_Le_chemin_de_la_perfection.zip">Sainte_Therese_d_Avila_-_Le_chemin_de_la_perfection.zip</a><br />
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Prologue. 1. Les soeurs de ce monastère de Saint-Joseph ont su que le Père Présenté (titre que l'on donnait dans certains Ordres religieux aux théologiens consommés), Frère Dominique Banez, de l'Ordre de saint Dominique, actuellement mon confesseur, m'avait permis d'écrire sur l'oraison ; il semble en effet qu'ayant traité avec un grand nombre de personnes spirituelles et saintes, je pourrai y réussir. Elles n'ont donc cessé de m'importuner pour que je me mette à l'ouvrage, tant leur amour pour moi est grand. Il existe de nombreux livres sur la prière, écrits par des auteurs qui savent – et ont su – ce qu'ils disent, mais il semble que l'amour rende plus agréable des choses énoncées en un style imparfait et défectueux qu'en un autre absolument parfait. Et, je le répète, le désir que j'ai vu en elles était si fort et l'importunité si grande que je me suis décidée à écrire. Grâce à leur prière et à leur humilité, le Seigneur voudra peut-être que je parvienne à dire quelque chose qui leur soit profitable, et il me le donnera pour que je le leur donne. Si je n'y réussissais pas, le Père Présenté dont j'ai parlé et qui verra tout d'abord cet écrit, le brûlera ; moi, je n'aurai rien perdu en obéissant à ces servantes de Dieu, et elles verront ce que je peux par moi-même quand Sa Majesté ne m'aide pas. 2. Je pense indiquer quelques remèdes à des tentations de religieuses et exposer le dessein que j'ai eu en fondant cette maison. Je veux dire "fonder" sur la base de la perfection qui y règne (sans compter qu'il s'agit de choses ordonnées par notre Constitution) ; je parlerai aussi des choses que le Seigneur me fera le mieux comprendre, selon l'intelligence que j'en aurai et comme le souvenir s'en présentera ; mais comme je ne sais pas ce qu'il en sera, je ne peux le faire avec ordre, et mieux vaut d'ailleurs qu'il n'y en ait pas, tant il est peu dans l'ordre que je me mette à écrire sur ce sujet. Que le Seigneur dirige tout cet écrit afin qu'il soit conforme à sa volonté ; c'est là mon constant désir bien que mes oeuvres soient aussi imparfaites que moi. 3. Je sais que l'amour et le désir ne me manquent pas pour aider, autant que je le pourrai, les âmes de mes soeurs à faire de grands progrès dans le service du Seigneur ; cet amour, joint à l'âge et à l'expérience que j'ai de quelques monastères, pourra faire que je réussisse à parler de menues choses mieux que les théologiens qui, pour avoir des occupations plus importantes et être des hommes forts, ne font pas autant cas de choses, qui en soi, ne semblent rien mais, pour nous femmes qui ne sommes que faiblesse, tout peut nous porter préjudice. En effet, les ruses du démon envers les femmes vivant en stricte clôture sont nombreuses, et il voit que des armes nouvelles lui sont nécessaires pour leur nuire. Moi, misérable, j'ai mal su me défendre ; aussi, je voudrais que mes soeurs tirent un profit de mes erreurs. Je ne dirai rien que je n'aie expérimenté personnellement, ou vu chez d'autres, ou bien que le Seigneur ne m'ait donné à comprendre dans l'oraison. 4. Il y a peu de jours j'ai écrit une relation de ma vie. Peut-être mon confesseur ne voudra-t-il pas que vous la lisiez ; aussi j'écrirai ici certaines choses sur l'oraison concordant avec celles que j'y ai dites, et j'en ajouterai d'autres si elles me paraissent nécessaires. Que la main du Seigneur supplée à la mienne dans cet écrit comme je l'en ai supplié, et le dirige à sa plus grande gloire, amen. <strong>...</strong></p>