Histoire Ebook - Sand ShlomoRecension d'ouvrages rares et interdits2024-03-27T00:17:43+00:00Histoire Ebookurn:md5:ab01485ca667d10c10168268ea085a51DotclearSand Shlomo - Comment la terre d'Israël fut inventéeurn:md5:36283c3a291d816a5dbf1609ab8e835c2013-08-09T14:33:00+01:002013-08-09T13:36:10+01:00balderSand ShlomoHébraïsmeIsraël <p><img src="https://histoireebook.com/public/img2/.Sand_Shlomo_-_Comment_la_terre_d_Israel_fut_inventee_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Sand Shlomo</strong><br />
Ouvrage : <strong>Comment la terre d'Israël fut inventée De la Terre sainte à la mère patrie</strong><br />
Année : 2012<br />
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Les mots « terre d’Israël » renferment une part de mystère. Par quelle alchimie la Terre sainte de la Bible a-t-elle pu devenir le territoire d’une patrie moderne, dotée d’institutions politiques, de citoyens, de frontières et d’une armée pour les défendre ? Historien engagé et volontiers polémiste, Shlomo Sand a dénoncé à grand bruit le mythe de l’existence éternelle du peuple juif. Poursuivant ici son œuvre de déconstruction des légendes qui étouffent l’État d’Israël, il s’intéresse au territoire mystérieux et sacré que celui-ci prétend occuper : la « terre promise » sur laquelle le « peuple élu » aurait un droit de propriété inaliénable. Quel lien existe-t-il, depuis les origines du judaïsme, entre les juifs et la « terre d’Israël » ? Le concept de patrie se trouve-t-il déjà dans la Bible et le Talmud ? Les adeptes de la religion de Moïse ont-ils de tout temps aspiré à émigrer au Moyen-Orient ? Comment expliquer que leurs descendants, en majorité, ne souhaitent pas y vivre aujourd’hui ? Et qu’en est-il des habitants non juifs de cette terre : ont-ils – ou non – le droit d’y vivre ? <strong>...</strong></p>Sand Shlomo - Comment j'ai cessé d'être juifurn:md5:dd4e6ce551eeef55e2952f34d9b7bdda2013-08-09T14:11:00+01:002013-08-09T13:32:30+01:00balderSand ShlomoHébraïsmeIsraël <p><img src="https://histoireebook.com/public/img2/.Sand_Shlomo_-_Comment_j_ai_cesse_d_etre_juif_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Sand Shlomo</strong><br />
Ouvrage : <strong>Comment j'ai cessé d'être juif Un regard israélien</strong><br />
Année : 2013<br />
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Lien de téléchargement : <a href="https://histoireebook.com/public/ebook2/Sand_Shlomo_-_Comment_j_ai_cesse_d_etre_juif.zip">Sand_Shlomo_-_Comment_j_ai_cesse_d_etre_juif.zip</a><br />
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Dans le vif du sujet. Un juif ne pourrait pas renoncer à son essence. La problématique principale déroulée dans cet essai ne manquera pas d’apparaître illégitime, et même révoltante, à plus d’un lecteur. Elle sera d’emblée récusée par nombre de laïcs déterminés à se définir comme juifs. Pour d’autres, je ne serai qu’un traître infâme, rongé par la haine de soi. Des judéophobes conséquents ont déjà qualifié d’impossible, voire d’absurde, une telle question, considérant qu’un juif appartient toujours à une autre race. Ces deux groupes affirmeront qu’un juif est un juif et qu’il n’existe pour l’homme aucun moyen de se soustraire à son identité de naissance. La judéité est perçue dans ces deux cas comme une essence immuable et monolithique, qui ne saurait être modifiée. En ce début de XXIe siècle, à la lecture de journaux, de revues ou de livres, je ne pense pas qu’il soit exagéré d’affirmer que les juifs sont trop souvent présentés comme porteurs de traits de caractère ou de cellules cérébrales particulières et héréditaires qui les distingueraient de tous les autres humains, tout comme les Africains se différencient des Européens par leur couleur de peau. De même qu’il est impossible à un Africain de se dépouiller de sa peau, un juif ne pourrait pas renoncer à son essence. Lorsqu’il recense ses habitants, l’État dont je suis citoyen définit ma nationalité comme « juif », et s’auto-désigne comme l’État du « peuple juif ». Autrement dit, ses fondateurs et législateurs ont considéré cet État comme étant la propriété collective des « juifs du monde », qu’ils soient ou non croyants, et non pas comme l’expression organique de la souveraineté démocratique du corps citoyen qui y réside. L’État d’Israël me définit comme juif, non pas parce que je m’exprimerais dans une langue juive, fredonnerais des refrains juifs, m’alimenterais de nourriture juive, écrirais des livres juifs ou effectuerais une quelconque activité juive. Je suis répertorié comme juif parce que cet État, après avoir fouillé dans mes origines, a décidé que je suis né d’une mère juive ; elle-même juive car ma grand-mère l’était aussi grâce à (ou à cause de…) mon arrière-grand-mère, et ainsi de suite en remontant la chaîne des générations, jusqu’à la nuit des temps. Si le hasard avait fait que seul mon père fût considéré comme juif, et qu’aux yeux de la loi israélienne ma mère fût une « non-juive », j’aurais été enregistré sous la nationalité autrichienne ; en effet, je suis né, fortuitement, dans un camp de personnes déplacées, dans la ville de Linz, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Certes, j’aurais pu, dans ce cas, me voir attribuer la citoyenneté israélienne, mais le fait de parler, de jurer, d’enseigner ou d’écrire en hébreu, tout comme celui d’avoir étudié, durant toute ma jeunesse, dans des écoles israéliennes, ne m’aurait été d’aucune aide, et toute ma vie j’aurais été considéré comme un ressortissant légal de la nation autrichienne. Fort heureusement, ou malheureusement, selon le regard que l’on porte sur cette question, ma mère fut identifiée comme juive en arrivant en Israël à la fin de 1948, et la mention « juif » fut inscrite sur ma carte d’identité. De plus, et aussi paradoxal que cela puisse paraître, d’après les lois de l’État d’Israël, tout comme selon la Loi juive (halakha), je ne puis cesser d’être juif ; cela ne peut pas relever de mon libre choix. Ma nationalité ne pourrait être effacée des registres de l’État des juifs que dans le cas limite, et exceptionnel, où je viendrais à me convertir à une autre religion. Le problème est que je ne crois pas en un être suprême. Si l’on excepte une brève crise mystique, à l’âge de douze ans, j’ai toujours pensé que l’homme a créé Dieu et non pas l’inverse ; et cette invention m’est toujours apparue comme l’une des plus problématiques, des plus fascinantes et des plus meurtrières de l’humaine société. Par conséquent, je me retrouve pieds et poings liés, pris au piège de mon identité démente : je n’envisage pas de me convertir au christianisme, non pas seulement en raison de la cruauté de l’Inquisition et des croisades sanglantes, mais tout simplement parce que je ne crois pas en Jésus-Christ, fils de Dieu. Je n’envisage pas non plus de me convertir à l’islam, et ce pas seulement du fait de l a charia traditionnelle qui permet à l’homme, s’il l’estime nécessaire, d’épouser quatre femmes, alors même que ce privilège est refusé à la femme, mais pour une raison plus prosaïque : je ne crois pas que Mahomet soit un prophète. Je ne deviendrai pas non plus un adepte de l’hindouisme, car je réprouve toute tradition qui sacralise les castes, ne serait-ce que de façon indirecte et atténuée. Je suis même incapable de devenir bouddhiste, me sentant dans l’impossibilité de transcender la mort et ne croyant pas en la réincarnation des âmes. Je suis laïc et athée, même si mon cerveau limité peine à appréhender l’infini de l’univers face aux limites étroites et terribles de la vie qui s’y déroule. Les principes, et j’oserais même dire les croyances, qui guident mes pensées ont été, de tout temps, anthropocentristes ; autrement dit, la place centrale y est occupée par les humains et non par je ne sais quel pouvoir supérieur censé les diriger. Les grandes religions, même les plus charitables et les moins fanatiques, sont théocentristes : elles placent la volonté et les desseins de Dieu au-dessus de la vie des hommes, de leurs besoins, de leurs aspirations, de leurs rêves et de leurs fragilités. <strong>...</strong></p>Sand Shlomo - Comment le peuple juif fut inventéurn:md5:d05e29914560aeed72ffa4f1109144ff2011-12-09T15:09:00+00:002017-03-08T20:08:01+00:00balderSand ShlomoHébraïsme <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Sand_Shlomo_-_Comment_le_peuple_juif_fut_invente.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Sand Shlomo</strong><br />
Ouvrage : <strong>Comment le peuple juif fut inventé</strong><br />
Année : 2008<br />
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Lien de téléchargement : <a href="https://histoireebook.com/public/ebook/Sand_Shlomo_-_Comment_le_peuple_juif_fut_invente.zip">Sand_Shlomo_-_Comment_le_peuple_juif_fut_invente.zip</a><br />
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Fabriquer des nations. Souveraineté et égalité. Depuis plus de un siècle, chercheurs et philosophes délibèrent sur la question de la nation, sans parvenir à trouver une définition claire et acceptée par tous. Il est probable qu'il faudra attendre la fin de l'ère nationale pour se rapprocher du consensus, une fois que la sage chouette de Minerve aura pris son envol et entièrement déchiqueté de son bec cette identité suprême et toute-puissante qui bride avec force l'ensemble des représentations collectives de l'époque contemporaine. Il est toutefois souhaitable qu'un essai historique, surtout s'il est susceptible d'éveiller la polémique, entame son parcours par un éclaircissement, même bref, des concepts de base sur lesquels il se fonde. Ce sera une démarche éprouvante, épuisante même. Néanmoins, la description du lexique et la clarification du dispositif conceptuel mis en oeuvre dans ce livre permettront peut-être d'éviter d'inutiles malentendus1. Le concept de « nation » est dérivé du bas latin natio. Sa source ancienne est le verbe nascere, dont le sens étymologique est « naître ». Jusqu'au XXe siècle, ce terme a été utilisé principalement pour caractériser des groupes humains de diverses tailles présentant des relations internes variées. Dans la Rome antique, par exemple, c'était le surnom habituel et courant des étrangers, mais il pouvait également désigner diverses espèces d'animaux. Au Moyen Âge, il pouvait représenter des groupes d'étudiants venant d'endroits éloignés. Dans l'Angleterre de la veille des temps modernes, il désignait les couches aristocratiques. Il servit parfois pour caractériser les populations possédant une origine commune et parlant souvent la même langue. Son utilisation est restée variée tout au long du XIXe siècle, et, jusqu'à aujourd'hui, sa signification éveille dissensions et polémiques. Comme l'a remarqué Marc Bloch, « au grand désespoir des historiens, les hommes n'ont pas coutume de changer de vocabulaire chaque fois qu'ils changent de moeurs2». On peut ajouter que l'une des sources de l'anachronisme dans la recherche historiographique est cette paresse humaine, si naturelle quand il s'agit de la création de concepts. Nombreux sont les termes qui, parvenus jusqu'à nous directement du passé, sont réutilisés à divers titres dans le présent et renvoyés vers l'histoire chargés d'un sens nouveau. C'est ainsi que le passé lointain se fait semblable à notre monde contemporain et plus proche de lui. Si nous suivons la succession des écrits historiques et politiques ou même les dictionnaires européens des temps modernes, nous y trouvons un déplacement permanent des frontières et du sens des concepts et des notions, en particulier de ceux qui ont pour but d'interpréter une expérience sociale mouvante1. Si nous nous accordons sur le fait que le substantif « caillou », par exemple, bien qu'il dépende du contexte, recouvre plus ou moins un objet défini et accepté, des concepts comme « peuple », « race », « nation », « nationalisme », « pays » et « patrie » ont revêtu, au cours de l'histoire, comme de nombreux autres termes abstraits, des significations innombrables, parfois contradictoires, quelquefois complémentaires, mais toujours problématiques. Ainsi le concept de « nation » a-t-il été traduit dans la langue israélienne moderne alternativement par leom et par ouma, provenant tous deux du riche lexique biblique2. Avant d'entrer dans le fond du débat sur le « nationalisme » et de chercher à caractériser la « nation », qui reste toujours rétive à une définition sans équivoque, il faut s'attarder sur deux autres concepts problématiques que les chercheurs continuent d'employer indifféremment avec une trop grande légèreté. <strong>...</strong></p>