Histoire Ebook - Tolkien John Ronald ReuelRecension d'ouvrages rares et interdits2024-03-27T00:17:43+00:00Histoire Ebookurn:md5:ab01485ca667d10c10168268ea085a51DotclearTolkien John Ronald Reuel - Le Seigneur des Anneaux Tome 3 Le Retour du Roiurn:md5:e3951092d9d13c6c8b6a9aa9f36664742012-10-09T17:16:00+01:002017-03-08T07:49:45+00:00balderTolkien John Ronald ReuelRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Tolkien_John_Ronald_Reuel_-_Seigneur_des_Anneaux_Tome_3_Le_Retour_du_Roi.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Tolkien John Ronald Reuel</strong><br />
Ouvrage : <strong>Le Seigneur des Anneaux Tome 3 Le Retour du Roi</strong><br />
Année : 1955<br />
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Pippin risqua un coup d’oeil hors de l’abri du manteau de Gandalf. Il se demandait s’il était éveillé ou s’il était encore plongé dans le rêve de rapide mouvement qui l’avait enveloppé si longtemps depuis le début de la grande chevauchée. Le monde obscur se précipitait de part et d’autre, et le vent chantait fort dans ses oreilles. Il ne pouvait voir que les étoiles tournoyantes et, loin sur la droite, de vastes ombres contre le ciel, là où défilaient les montagnes du Sud. Somnolent, il essaya de récapituler les périodes et les étapes de leur voyage, mais sa mémoire était assoupie et incertaine. Il y avait eu la première course à une allure terrible, sans une seule halte, puis, à l’aube, il avait vu une pâle lueur dorée, et ils étaient arrivés à une ville silencieuse et à la grande maison vide sur la colline. Et à peine avaient-ils atteint cet abri que l’ombre ailée les avait survolés une fois de plus, tandis que les hommes fléchissaient de peur. Mais Gandalf lui avait dit de douces paroles, et il avait dormi dans un coin, fatigué mais inquiet, vaguement conscient d’allées et venues, de discussions entre les hommes et d’ordres donnés par Gandalf. Puis nouvelle chevauchée dans la nuit. C’était la deuxième, non, la troisième nuit depuis qu’il avait regardé dans la Pierre. Et sur ce souvenir affreux, il se réveilla tout à fait, frissonna, et le bruit du vent s’emplit de voix menaçantes. Une lumière s’alluma dans le ciel, un flamboiement de feu jaune derrière des barrières sombres. Pippin se tapit, sous le coup d’une frayeur momentanée, se demandant dans quel terrible pays Gandalf l’emportait. Il se frotta les yeux, et il vit alors que c’était la lune, à présent presque pleine, qui se levait au-dessus des ombres de l’est. La nuit n’était donc pas encore très avancée, et le sombre voyage allait se poursuivre pendant des heures. Il remua et parla. <strong>...</strong></p>Tolkien John Ronald Reuel - Le Seigneur des Anneaux Tome 2 Les Deux Toursurn:md5:a285f47df31f6a1822b4a6d8febddd222012-10-09T17:14:00+01:002017-03-08T07:49:50+00:00balderTolkien John Ronald ReuelRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Tolkien_John_Ronald_Reuel_-_Seigneur_des_Anneaux_Tome_2_Les_Deux_Tours.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Tolkien John Ronald Reuel</strong><br />
Ouvrage : <strong>Le Seigneur des Anneaux Tome 2 Les Deux Tours</strong><br />
Année : 1954<br />
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Aragorn gravit rapidement la colline. De temps à autre, il se baissait jusqu’au sol. Les Hobbits ont le pas léger et leurs empreintes ne sont pas faciles à interpréter, même pour un Rôdeur, mais, non loin du sommet, une source traversait le sentier, et il vit dans la terre mouillée ce qu’il cherchait. « Je vois bien les signes, se dit-il. Frodon a couru jusqu’au sommet. Je me demande ce qu’il a pu y voir. Mais il est revenu par le même chemin, et il a redescendu la colline. » Aragorn hésita. Il aurait voulu aller lui-même au haut siège, dans l’espoir d’y voir quelque chose qui le guiderait dans ses perplexités, mais le temps pressait. Soudain, il s’élança en avant et courut au sommet, il traversa les grandes dalles et monta les marches. Puis, s’asseyant dans le haut siège, il regarda autour de lui. Mais le soleil semblait obscurci, et le monde estompé et distant. Il décrivit un tour complet du Nord au Nord, mais il ne vit rien d’autre que les collines éloignées, sinon que dans le lointain un grand oiseau semblable à un aigle planait de nouveau haut dans le ciel, descendant lentement vers la terre en larges cercles. Tandis même qu’il observait, son oreille fine perçut des sons dans la forêt qui s’étendait en dessous à l’ouest de la rivière. Il se raidit. Il y avait des cris et, entre autres, à son horreur, il distinguait la voix rauque d’Orques. Et puis, soudain, résonna l’appel profond et guttural d’un grand cor, dont les échos frappèrent les collines, se répercutant dans les creux et dominant de sa clameur puissante le rugissement des chutes. « Le cor de Boromir ! s’écria-t-il. Il est en difficulté ! » Il s’élança sur les marches et descendit le sentier en courant. « Hélas ! Je suis poursuivi par le mauvais sort aujourd’hui, et tout ce que je fais va de travers. Où est Sam ? » Tandis qu’il courait, les appels croissaient, mais plus faibles à présent, et le cor sonnait désespérément. Les cris des Orques s’élevaient, féroces et aigus, et soudain les appels de cor cessèrent. Aragorn dévala la dernière pente, mais les sons s’affaiblirent avant qu’il n’eût pu atteindre le pied de la colline, et comme il tournait sur la gauche pour courir dans leur direction, ils se retirèrent jusqu’à ce qu’enfin il ne les entendît plus du tout. Tirant sa brillante épée, il s’enfonça parmi les arbres au cri d’Elendil ! Elendil ! À un mille peut-être de Parth Galen, il trouva Boromir dans une petite clairière proche du lac. Il était assis le dos contre un grand arbre, comme s’il se reposait. Mais Aragorn vit qu’il était percé de maintes flèches empennées de noir, il avait encore l’épée à la main, mais elle était brisée près de la garde, son cor, fendu en deux, se trouvait à son côté. Un grand nombre d’Orques abattus gisaient autour de lui et à ses pieds. Aragorn s’agenouilla à côté de lui. Boromir ouvrit les yeux et s’efforça de parler. Les mots finirent par sortir lentement : « J’ai essayé de prendre l’Anneau à Frodon, dit-il. Je regrette. J’ai payé. » Il laissa vaguer son regard sur ses ennemis tombés, une trentaine au moins gisaient là. « Ils sont partis : les Semi- Hommes, les Orques les ont pris. Je crois qu’ils ne sont pas morts. Des Orques les ont ligotés. » Il se tut, et ses yeux se fermèrent avec lassitude. Au bout d’un moment, il parla de nouveau. « Adieu, Aragorn ! Va à Minas Tirith et sauve mon peuple ! J’ai échoué. » « Non ! dit Aragorn, lui prenant la main et lui baisant le front. Tu as vaincu. Peu d’hommes ont remporté une pareille victoire. Sois en paix ! Minas Tirith ne tombera pas ! » Boromir sourit. « Par où sont-ils partis ? Frodon était-il là ? » demanda Aragorn. <strong>...</strong></p>Tolkien John Ronald Reuel - Le Seigneur des Anneaux Tome 1 La communauté de l'Anneauurn:md5:d16b516a058de48b788d83063ee84f982012-10-09T17:07:00+01:002017-03-08T07:49:55+00:00balderTolkien John Ronald ReuelRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Tolkien_John_Ronald_Reuel_-_Seigneur_des_Anneaux_Tome_1_La_communaute_de_l_Anneau.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Tolkien John Ronald Reuel</strong><br />
Ouvrage : <strong>Le Seigneur des Anneaux Tome 1 La communauté de l'Anneau</strong><br />
Année : 1954<br />
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Ce livre traite dans une large mesure des Hobbits, et le lecteur découvrira dans ses pages une bonne part de leur caractère et un peu de leur histoire. On pourra trouver d’autres renseignements dans les extraits du Livre Rouge de la Marche de l’Ouest déjà publiés sous le titre : Le Hobbit. La présente histoire a pour origine les premiers chapitres du Livre Rouge composé par Bilbon lui-même, premier Hobbit à devenir fameux dans le monde entier ; il leur donna pour titre : Histoire d’un aller et retour, puisqu’ils traitaient de son voyage dans l’Est et de son retour : aventure qui devait engager tous les Hobbits dans les importants événements de cet Âge, ici rapportés. Mais maints lecteurs voudront sans doute en savoir dès l’abord davantage sur ce peuple remarquable ; certains peuvent aussi ne point posséder le premier livre. À l’intention de telles personnes, nous réunissons ici quelques notes sur les points les plus importants de la tradition hobbite, et nous rappelons brièvement la première aventure. Les Hobbits sont un peuple effacé mais très ancien, qui fut plus nombreux dans l’ancien temps que de nos jours, car ils aiment la paix, la tranquillité et une terre bien cultivée : une campagne bien ordonnée et bien mise en valeur était leur retraite favorite. Ils ne comprennent ni ne comprenaient, et ils n’aiment pas davantage les machines dont la complication dépasse celle d’un soufflet de forge, d’un moulin à eau ou d’un métier à tisser manuel, encore qu’ils fussent habiles au maniement des outils. Même dans l’ancien temps, ils se méfiaient des « Grandes Gens », comme ils nous appellent, et à présent où ils nous évitent avec effroi, il devient difficile de les trouver. Ils ont l’oreille fine et l’oeil vif, et s’ils ont tendance à l’embonpoint et ne se pressent pas sans nécessité, ils n’en sont pas moins lestes et adroits dans leurs mouvements. Ils ont toujours eu l’art de disparaître vivement et en silence quand des Grandes Gens qu’ils ne désirent pas rencontrer viennent par hasard de leur côté, et cet art, ils l’ont développé au point qu’aux Hommes il pourrait paraître magique. Mais les Hobbits n’ont en fait jamais étudié de magie d’aucune sorte, et leur caractère insaisissable est dû uniquement à une habileté professionnelle que l’hérédité et la pratique, ainsi qu’une amitié intime avec la terre, ont rendue inimitable pour les races plus grandes et plus lourdes. Car ce sont de petites personnes, plus menues que les Nains : ils sont moins gros et trapus, disons, même s’ils ne sont pas vraiment beaucoup plus courts. Leur taille est variable et va de 60 cm à 1,20 m selon notre mesure. Aujourd’hui, ils atteignent rarement 90 cm, mais ils ont diminué, disent-ils, et dans l’ancien temps ils étaient plus grands. D’après le Livre Rouge, Bandobras Touque (Le Taureau mugissant), fils d’Isengrin II, mesurait 1,40 m et il était capable de monter à cheval. Il ne fut dépassé dans toutes les annales hobbites que par deux personnages fameux de l’ancien temps ; mais il sera traité de ce curieux sujet dans le présent livre. Quant aux Hobbits de la Comté, dont il s’agit dans ces récits, ils étaient, du temps de leur paix et de leur prospérité, de joyeuses gens. Ils se vêtaient de couleurs vives et affectionnaient particulièrement le jaune et le vert, mais ils portaient rarement des chaussures, leurs pieds ayant la plante dure comme du cuir et étant revêtu d’un épais poil frisé, très semblable à leur chevelure, communément brune. Ainsi le seul métier manuel qui fût peu en honneur chez eux était-il la cordonnerie, mais ils avaient les doigts longs et habiles, et ils savaient fabriquer bien d’autres objets utiles et agréables à l’oeil. Leur visage était en règle générale plus aimable que beau Ŕ large, avec les yeux brillants, les joues rouges et la bouche toute prête au rire, au manger et au boire. Et, pour ce qui était de rire, de manger et de boire, ils le faisaient bien, souvent et cordialement, car ils aimaient les simples facéties en tout temps et six repas par jour (quand ils pouvaient les avoir). Ils étaient hospitaliers, et ils se plaisaient aux parties ainsi qu’aux cadeaux, qu’ils s’offraient avec libéralité et qu’ils acceptaient avidement. Il est clair qu’en dépit d’un éloignement ultérieur, les Hobbits nous sont apparentés : Ils sont beaucoup plus proches de nous que les Elfes ou même que les Nains. Ils parlaient autrefois la langue des hommes, à leur propre façon, et leurs goûts étaient très semblables à ceux des hommes dans leurs inclinations ou leurs aversions. Mais il est impossible de découvrir aujourd’hui notre relation exacte. L’origine des Hobbits remonte très loin dans les temps anciens, maintenant perdus et oubliés. Seuls les Elfes conservent encore des annales de cette époque évanouie, et leurs traditions ne concernent pratiquement que leur propre histoire, dans laquelle les Hommes apparaissent rarement et où il n’est fait aucune mention des Hobbits. Il est cependant clair que ceux-ci avaient, en fait, vécu tranquillement dans la Terre du Milieu durant de longues années avant que d’autres n’eussent même conscience de leur existence. Et le monde étant après tout rempli d’innombrables créatures étranges, ce petit peuple semblait de bien peu d’importance. Mais du temps de Bilbon et de son héritier Frodon, ils devinrent soudain, malgré eux, importants et renommés, et ils troublèrent les conseils des Sages et des Grands. <strong>...</strong></p>Tolkien John Ronald Reuel - Maître Gilles de Hamurn:md5:b3d779debc599710b9fc437b55004f242012-10-09T17:02:00+01:002017-03-08T07:50:00+00:00balderTolkien John Ronald ReuelRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Tolkien_John_Ronald_Reuel_-_Maitre_Gilles_de_Ham.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Tolkien John Ronald Reuel</strong><br />
Ouvrage : <strong>Maître Gilles de Ham</strong><br />
Année : 1975<br />
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À la mémoire de mes deux Maîtres, Jules Feller et J.R.R. Tolkien. On dit généralement qu’un être humain, a deux patries : celle qui lui vient de naissance et l’autre d’un libre choix. Il en va de même pour les universités que l’on fréquente. Je dirai donc que j’ai deux « Alma Mater » : l’Université de Liège et celle d’Oxford. Et c’est en hommage à deux de leurs maîtres remarquables que j’ai tenu à publier ce conte inédit de l’un, et la toilette française qu’en fit le second. Leur enseignement a laissé une marque indélébile sur toute mon activité scientifique : Jules Feller m’initia d’une véritable formation classique, ce qui me permit d’affronter des études universitaires, car à cette époque la Belgique ne possédait aucun lycée pour filles, enseignement que je prolongeai pendant toute la durée de mes études à l’Université ! C’est à lui que je dois mon amour de la philologie et de la recherche scientifique des langues. Ses travaux sur la langue wallonne, en réalité sur la langue française, sont trop connus pour que j’aborde ce sujet. L’autre Maître, dont le nom est moins connu à Liège, mais qui certainement a exercé la plus grande influence sur mes travaux de recherche sur la philologie anglaise (médiévale et moderne) est certainement le Professeur J.R.R. Tolkien, CBE, professeur d’anglo-saxon et de linguistique germanique et insulaire à l’Université d’Oxford de 1925-1952, professeur honoris causa des Universités de Dublin, de Liège et d’Oxford, qui vient de mourir à l’âge de 81 ans. Influence si forte que l’auteur de l’article nécrologique paru dans le Times du 3 septembre 1973 n’hésite pas à me coter comme étant son élève, compliment que j’apprécie doublement sachant qu’il vient de C.S. Lewis, l’auteur de l’admirable Allegory of Love, luimême grand admirateur et ami de Tolkien. Mais pourquoi publier cette traduction française d’un conte inédit, dont l’original anglais a disparu ou plutôt s’est transformé en une oeuvre plus importante et plus longue, que C.S. Lewis appelle « A spirited farce », en fait une critique très spirituelle des étymologies populaires, publiée en 1949 sous le titre Farmer Giles of Ham ? Répondre à cette question en postule une autre : Qui est en réalité Tolkien ? Comme ce fut autrefois le cas pour Charles Dodgson, le célèbre professeur de mathématique et de logique à Oxford, mieux connu sous le nom de Lewis Carroll, l’auteur d’Alice in Wonderland, nous nous trouvons en présence d’un grave professeur d’Oxford, sommité dans sa spécialité qui, contre toute attente, nous offre une importante oeuvre d’imagination qui débute par un livre pour enfants. Mais là s’arrête toute ressemblance entre les deux cas. Tandis que l’un, en bon mathématicien résout les problèmes du pays des Merveilles par l’absurde, Tolkien, en vrai philologue, a su saisir toute la magie du Verbe. Il appartient en effet à cette classe privilégiée de linguistes, qui se fait de plus en plus rare et dans laquelle s’illustrèrent jadis les frères Grimm qui ont compris toute la valeur de la phrase biblique : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu » (Saint-Jean, 1). D’où une production importante d’oeuvres d’imagination que l’on commence seulement à connaitre en France, alors qu’elle est lue par des millions de lecteurs à l’étranger. Mais c’est surtout dans les campus universitaires américains que sa popularité est grande : Il existe des sociétés Tolkien, les magasins universitaires regorgent, en plus de ces oeuvres pour ne citer que Bilbo le Hobbit et la célèbre trilogie Le Seigneur des Anneaux (comprenant « Les Compagnons de l’Anneau », « Les Deux Tours », « Le Retour du Roi »), des calendriers reproduisant les propres illustrations de ses oeuvres, des badges, des boutons Tolkien, et que dire des nombreux graffites portant le nom des héros tolkiens que l’on trouve partout dans les métros. Enfin son oeuvre a été adoptée par les hippies qui y voient l’espoir d’un monde meilleur et plus juste. Cet amour du Verbe auquel je faisais allusion il y a quelques instants, l’incite à étudier les langues partout où il les rencontrait, que ce soit du vieux français, du vieux norrois, du celte, du gallois, et que sais-je ? le tout basé sur une formation classique très poussée (il était très fier de répéter « I was brought up on classics » !) et sur un enthousiasme qui frôlait parfois du délire lorsqu’il en découvrait une nouvelle. C’est ainsi qu’il nous révèle la profonde impression que lui fit la découverte du gotique qui, nous dit-il, « took me by storm, a sensation as full of delight as first looking into Chapman’s Homer ». Et il ajoute « I did not write a sonnet ». Il fit mieux : il essaya, nous dit-il, d’inventer des mots gotiques. Ce fut le premier pas qu’il fit vers la création d’une langue nouvelle pour une mythologie nouvelle, et vers ses recherches approfondies sur la langue des Fées qu’il parvint à maitriser au point d’écrire des poèmes dignes d’être lus à la cour d’Obéron. L’étude des langues, il la poursuivait dans celle de leurs dialectes modernes les plus reculés. C’est ainsi qu’un jour il me remplit d’étonnement : il venait de terminer une conférence sur Chaucer, lorsque s’approchant de moi, il me posa à brûle pour point la question suivante : « Dans votre wallon oriental le mot français beau se prononce bê, avec le même son ê que dans bête, fête etc., n’est-ce pas ? Je fus si surprise que ma réplique fut prompte et rapide : elle s’exprima dans mon wallon originel : Vos-estez on bê ! <strong>...</strong></p>Tolkien John Ronald Reuel - Les enfants de Húrinurn:md5:0ee7d5da0bd79683de91814cfaf5e7cb2012-10-09T16:59:00+01:002017-03-09T10:16:09+00:00balderTolkien John Ronald ReuelRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Tolkien_John_Ronald_Reuel_-_Les_enfants_de_Hurin.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Tolkien John Ronald Reuel</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les enfants de Húrin</strong><br />
Année : 2007<br />
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Des milliers d’années avant Le Seigneur des anneaux, la Terre du Milieu est en proie aux luttes entre Morgoth, le premier Seigneur Ténébreux, et les Elfes, alliés aux Hommes. C’est contre Túrin et Niënor, les enfants de Húrin, que Morgoth va lancer une terrible malédiction, les contraignant à une vie malheureuse et errante, pour se venger du héros qui a osé le défier. Les Enfants de Húrin, oeuvre entreprise par Tolkien au cours de la Première Guerre mondiale, s’adresse aux lecteurs du Seigneur des Anneaux, qui retrouveront le souffle de ce roman dans l’histoire de Túrin, héros humain qui cherche sa place parmi les Elfes et les Hommes dans un monde en guerre ; trompé par le destin, il lutte de manière spectaculaire et tragique contre Morgoth, nous faisant découvrir un passé méconnu de la Terre du Milieu. <strong>...</strong></p>Tolkien John Ronald Reuel - Le Silmarillionurn:md5:cc7d82dedae737eb9cfc7f4f0d2902762012-10-09T16:58:00+01:002017-03-08T07:50:14+00:00balderTolkien John Ronald ReuelRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Tolkien_John_Ronald_Reuel_-_Le_Silmarillion.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Tolkien John Ronald Reuel</strong><br />
Ouvrage : <strong>Le Silmarillion</strong><br />
Année : 1977<br />
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Le Silmarillion, publié aujourd’hui quatre ans après la mort de son auteur, est un récit des Jours Anciens, le Premier Âge du Monde. Le Seigneur des Anneaux décrivait les grands événements qui conclurent le Troisième Âge, mais les contes du Silmarillion sont les légendes d’un passé bien plus lointain, au temps où Morgoth, le premier Prince de la Nuit, était encore sur les Terres du Milieu et où les premiers Elfes lui firent la guerre pour reprendre les Silmarils. Outre qu’il décrit les événements d’une époque plus reculée que celle du Seigneur des Anneaux, le Silmarillion est une oeuvre bien plus ancienne quant à l’essentiel de sa conception. En fait Ŕ son titre n’était pas encore Le Silmarillion Ŕ, elle date d’un demi-siècle ; on peut en lire les premières versions des principaux récits mythologiques souvent crayonnées à la hâte dans des carnets en mauvais état qui datent de 1917. Mais il n’a jamais été publié (bien qu’on puisse glaner dans le Seigneur des Anneaux certaines indications s’y rapportant). Mon père, sa vie durant, ne l’abandonna jamais et ne cessa d’y travailler même en ses dernières années. Pendant tout ce temps, le Silmarillion, simple base structurale à de vastes récits, subit peu de modifications profondes ; cette base forma une sorte de tradition, l’arrière-plan de nouveaux récits. Mais ce n’était rien moins qu’une tradition fixée, elle ne resta pas sans changement même lorsqu’il s’agit de certaines idées fondamentales sur la nature du monde qu’elle dépeint, cependant que reparaissaient les mêmes légendes redites sous des formes plus ou moins longues et en des styles différents. À mesure que les années passaient, les modifications et les variantes de détail ou de plus grande importance, à chaque passage du texte, se firent si complexes et si multiples qu’une version finale et définitive semblait inconcevable. De plus, les anciennes légendes (« anciennes » non seulement par rapport aux lointains Premiers Âges, mais par rapport à la vie de mon père) lui servirent à consigner et à transmettre ses pensées les plus profondes. Dans ses derniers écrits, la poésie et la mythologie s’effacent devant les préoccupations théologiques et philosophiques : de là viennent de brusques changements de ton. Il m’échut à la mort de mon père de mettre l’oeuvre en forme afin qu’elle puisse être publiée. Il était clair que vouloir conserver à l’intérieur d’un même livre la diversité des matériaux Ŕ montrer le Silmarillion comme une création continuelle et changeante s’étendant sur plus d’un demi-siècle, ce qui est le cas Ŕ ne mènerait qu’à la confusion et à noyer l’essentiel. Je me suis donc efforcé d’arriver à un texte unique en choisissant l’ordre des récits de manière à obtenir une suite cohérente et qui se suffise à elle-même. Les derniers chapitres du livre (après la mort de Túrin Turambar) présentaient des difficultés particulières : ils n’avaient reçu aucun changement depuis de nombreuses années et se montraient sous certains aspects en sérieux désaccord avec les idées plus élaborées du reste de l’oeuvre. Il ne faut donc pas chercher une cohérence parfaite (ni à l’intérieur du Silmarillion lui-même ni entre ce livre et les autres écrits déjà publiés de mon père) qui n’aurait pu être atteinte, si même cela avait été possible, qu’au prix de sacrifices coûteux et inutiles. Du reste mon père avait conçu le Silmarillion comme une compilation, un recueil de récits établi d’après des sources très diverses (poèmes, chroniques, littérature orale) qui auraient survécu grâce à d’antiques traditions, et cette idée s’est reflétée dans l’histoire réelle du livre, car il repose sur une grande quantité de prose et de poésie plus anciennes et prend ainsi certains aspects d’un compendium en fait et non seulement en théorie. On peut attribuer à cela les rythmes différents des chapitres, les récits plus ou moins détaillés, le contraste par exemple entre les descriptions précises des lieux et des motifs dans la légende du Túrin Turambar et la relation lointaine qui survole la fin du Premier Âge, quand Thangorodrim fut abattu et Morgoth renversé. Parfois aussi des différences dans le ton ou la manière de décrire, quelques obscurités et parfois un manque de cohérence. Dans le cas du Valaquenta, par exemple, nous devons admettre que si ce récit contient des matériaux qui remontent aux premiers jours des Eldar à Valinor, ils furent remaniés à une époque plus tardive, ce qui explique les changements continuels de temps et de point de vue, de sorte que les puissances divines semblent tantôt présentes et actives dans le monde, tantôt lointaines, souvenir d’une ère révolue. Ce livre, qui a pour titre comme il se doit le Silmarillion, renferme non seulement le Quenta Silmarillion, le vrai Silmarillion, mais aussi quatre oeuvres plus courtes. Ainulindalë et Valaquenta, au début, sont étroitement liés au Silmarillion, alors que Akallabêth et les Anneaux du Pouvoir, qui viennent à la fin, en sont entièrement distincts et indépendants (il faut le souligner). Ce fut le désir explicite de mon père qu’ils fussent inclus dans ce livre : ainsi toute l’histoire commence à la Musique des Ainur, c’est là que commence le monde pour finir avec le départ des Porteurs des Anneaux des ports de Mithlond à la fin du Troisième Âge. On rencontre dans ce livre un très grand nombre de noms, et j’ai établi un index complet, mais le nombre des individus (Elfes ou Humains) qui jouent un rôle important dans les récits du Premier Âge est beaucoup plus réduit, et on les trouvera tous dans les chartes généalogiques. J’ai fait aussi la table des appellations plutôt compliquées des différentes tribus des Elfes, une note sur la prononciation du langage des Elfes et une liste des principales racines qu’on trouve dans les noms elfes. Une carte se trouve à la page 385, ceci pour rendre clair au premier coup d’oeil où sont les royaumes des Elfes après le retour des Noldor sur les Terres du Milieu. Je n’ai surchargé le livre ni d’autres notes ni de commentaires. Il est vrai que mon père a laissé une grande quantité de pages inédites sur les Trois Âges, des écrits philosophiques, historiques, linguistiques, comme des récits, et j’espère qu’il sera possible à l’avenir de les publier. Dans la tâche incertaine et difficile de préparer ce livre, Guy Kay, qui a travaillé avec moi en 1974 et 1975, m’a grandement aidé. Christopher Tolkien. <strong>...</strong></p>Tolkien John Ronald Reuel - Bilbo le hobbiturn:md5:8b3291dee2a9041d22c112e81c77b3cb2012-10-09T16:55:00+01:002017-03-08T07:50:19+00:00balderTolkien John Ronald ReuelRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Tolkien_John_Ronald_Reuel_-_Bilbo_le_hobbit.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Tolkien John Ronald Reuel</strong><br />
Ouvrage : <strong>Bilbo le hobbit</strong><br />
Année : 1937<br />
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Dans un trou vivait un hobbit. Ce n'était pas un trou déplaisant, sale et humide, rempli de bouts de vers et d'une atmosphère suintante, non plus qu'un trou sec, nu, sablonneux, sans rien pour s'asseoir ni sur quoi manger: c'était un trou de hobbit, ce qui implique le confort. Il avait une porte tout à fait ronde comme un hublot, peinte en vert, avec un bouton de cuivre jaune bien brillant, exactement au centre. Cette porte ouvrait sur un vestibule en forme de tube, comme un tunnel : un tunnel très confortable, sans fumée, aux murs lambrissés, au sol dallé et garni de tapis ; il était meublé de chaises cirées et de quantité de patères pour les chapeaux et les manteaux - le hobbit aimait les visites. Le tunnel s'enfonçait assez loin, mais pas tout à fait en droite ligne, dans le flanc de la colline la Colline, comme tout le monde l'appelait à des lieues alentour - et l'on y voyait maintes Petites portes rondes, d'abord d'un côté, puis sur un autre. Le hobbit n'avait pas d'étages à grimper: chambres, salles de bains, caves, réservés (celles-ci nombreuses), penderies (il avait des pièces entières consacrées aux vêtements), cuisines, salles à manger, tout était de plain-pied, et, en fait, dans le même couloir. Les meilleures chambres se trouvaient toutes sur la gauche (en entrant), car elles étaient les seules à avoir des fenêtres, des fenêtres circulaires et profondes, donnant sur le jardin et les prairies qui descendaient au-delà jusqu'à la rivière. Ce hobbit était un hobbit très cossu, et il s'appelait Baggins. Les Baggins habitaient le voisinage de la Colline depuis des temps immémoriaux et ils étaient très considérés, non pas seulement parce que la plupart d'entre eux étaient riches, mais aussi parce qu'ils n'avaient jamais d'aventures et ne faisaient rien d'inattendu : on savait ce qu'un Baggins allait dire sur n'importe quel sujet sans avoir la peine de le lui demander. Ceci est le récit de la façon dont un Baggins eut une aventure et se trouva dire et faire les choses les plus inattendues. Il se peut qu'il y ait perdu le respect de ses voisins, mais il y gagna... eh bien, vous verrez s'il y gagna quelque chose en fin de compte. La mère de notre hobbit... Mais qu'est-ce que les hobbits ? Je pense que, de nos jours, une description est nécessaire, vu la raréfaction de leur espèce et leur crainte des Grands, comme ils nous appellent. Ce sont (ou c'étaient) des personnages de taille menue, à peu près la moitié de la nôtre, plus petits donc que les nains barbus. Les hobbits sont imberbes. Il n'y a guère de magie chez eux que celle, tout ordinaire et courante, qui leur permet de disparaître sans bruit et rapidement quand de grands idiots comme vous et moi s'approchent lourdement, en faisant un bruit d'éléphant qu'ils peuvent entendre d'un kilomètre. Ils ont une légère tendance à bedonner; ils s'habillent de couleurs vives (surtout de vert et de jaune) ; ils ne portent pas de souliers, leurs pieds ayant la plante faite d'un cuir naturel et étant couverts du même poil brun, épais et chaud, que celui qui garnit leur tête et qui est frisé ; ils ont de longs doigts bruns et agiles et de bons visages, et ils rient d'un rire ample et profond (surtout après les repas, qu'ils prennent deux fois par jour quand ils le peuvent). Et maintenant vous en savez assez pour la poursuite de notre récit. Or donc, la mère de ce hobbit - c'est-à-dire Bilbo Baggins - était la fameuse Belladone Took, l'une des trois remarquables filles du Vieux Took, chef des hobbits qui habitaient de l'autre côté de l'Eau, à savoir la petite rivière coulant au pied de la Colline. On disait souvent (dans les autres familles) qu'au temps jadis l'un des ancêtres Took avait dû épouser une fée. C'était absurde, bien sûr, mais il y avait tout de même chez eux sans nul doute quelque chose qui n'était pas entièrement hobbital et de temps à autre des membres du clan Took se prenaient àavoir des aventures. Ils disparaissaient, et la famille n'en soufflait mot; mais il n'en restait pas moins que les Took n'étaient pas aussi respectables que les Baggins, bien qu'ils fussent incontestablement plus riches. <strong>...</strong></p>Tolkien John Ronald Reuel - Faërieurn:md5:b0412e9d0f8522d3000981c1c3503fb72012-10-09T16:14:00+01:002017-03-08T07:50:24+00:00balderTolkien John Ronald ReuelRoman <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Tolkien_John_Ronald_Reuel_-_Faerie.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Tolkien John Ronald Reuel</strong><br />
Ouvrage : <strong>Faërie</strong><br />
Année : 1967<br />
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Né en 1892 à Bloemfontein (Afrique du Sud), John Ronald Reuel Tolkien passe son enfance, après la mort de son père en 1896, au village de Sarehole près de Birmingham (Angleterre), ville dont sa famille est originaire. Diplômé d’Oxford en 1919 (après avoir servi dans les Lancashire Fusiliers pendant la Première Guerre mondiale), il travaille au célèbre Dictionnaire d’Oxford, obtient ensuite un poste de maître assistant à Leeds, puis une chaire de langue ancienne (anglo-saxon) à Oxford de 1925 à 1945 – et de langue et littérature anglaises de 1945 à sa retraite en 1959. Spécialiste de philologie faisant autorité dans le monde entier, J. R. R. Tolkien a écrit en 1936 Le Hobbit, considéré comme un classique de la littérature enfantine ; en 1938-1939 : un essai sur les contes de fées. Paru en 1949, Farmer Giles of Ham a séduit également adultes et enfants. J. R. R. Tolkien a travaillé quatorze ans au cycle intitulé Le seigneur des anneaux composé de : La communauté de l’anneau (1954), Les deux tours (1954), Le retour du roi (1955) – oeuvre magistrale qui s’est imposée dans tous les pays. Dans Les aventures de Tom Bombadil (1962), J. R. R. Tolkien déploie son talent pour les assonances ingénieuses. En 1968, il enregistre sur disque les Poèmes et Chansons de la Terre du Milieu, tiré des Aventures de Tom Bombadil et du Seigneur des anneaux. Le conte de Smith of Wootton Major a paru en 1967. John Ronald Reuel Tolkien est mort en 1973. <strong>...</strong></p>