Histoire Ebook - Mot-clé - PétroleRecension d'ouvrages rares et interdits2024-03-27T00:17:43+00:00Histoire Ebookurn:md5:ab01485ca667d10c10168268ea085a51DotclearDufresne David - Huston Nancy - Klein Naomi - Bruturn:md5:58d66802d2b4e0302fb1ce0e0ff5936a2015-08-13T18:42:00+01:002015-08-13T17:43:14+01:00balderDufresne DavidCanadaPétroleQuébec <p><img src="https://histoireebook.com/public/img3/Dufresne_David_-_Huston_Nancy_-_Klein_Naomi_-_Brut.jpg" alt="" /><br />
Auteurs : <strong>Dufresne David - Huston Nancy - Klein Naomi - Laboucan-Massimo Melina - Wiebe Rudy</strong><br />
Ouvrage : <strong>Brut La ruée vers l’or noir</strong><br />
Année : 2015<br />
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Mot de l'éditeur. Il existe un tableau de Klee qui s’intitule Angelus Novus. Il représente un ange qui semble avoir dessein de s’éloigner de ce à quoi son regard semble rivé. (…) Il a le visage tourné vers le passé. Où paraît devant nous une suite d’événements, il ne voit qu’une seule et unique catastrophe, qui ne cesse d’amonceler ruines sur ruines et les jette à ses pieds. Il voudrait bien s’attarder, réveiller les morts et rassembler les vaincus. Mais du paradis souffle une tempête qui s’est prise dans ses ailes, si forte que l’ange ne peut plus les refermer. Cette tempête le pousse incessamment vers l’avenir auquel il tourne le dos, cependant que jusqu’au ciel devant lui s’accumulent les ruines. Cette tempête est ce que nous appelons le progrès. Walter BENJAMIN, «Thèses sur la philosophie de l’histoire» ES ÉTENDUES DE L’ATHABASCA, dans le Nord-Est de l’Alberta, au Canada: 90 000 kilomètres carrés de terre écorchée et d’eaux contaminées par l’extraction des sables bitumineux, mélange lourd et visqueux d’argile, de sable et de bitume, qui constitue le carburant fossile le plus sale qui soit (n’en déplaise à ceux qui prétendent qu’il est plus respectueux des droits humains que le brut exporté par les Émirats arabes). On mesure généralement l’ampleur de cette dévastation en comptant les hectares de terre arrachée, les mètres cubes d’eau contaminée, les tonnes de déchets toxiques produits, le nombre d’animaux tués, les milliards de dollars empochés, mais ces chiffres vertigineux ménagent notre entendement en le dépassant. Ils ne dévoilent pas l’essentiel: que ce désert toxique qui s’étend au nord du monde est une dévastation de la culture humaine. Les sables bitumineux et leur capitale, Fort McMurray, sont un monument du capitalisme contemporain et de la logique extractiviste selon laquelle le gaspillage, aussi bien dire le scandale, serait de ne pas mettre à profit les moindres replis de la terre. Cette atrophie calculée de la vie habitable, l’appauvrissement de notre rapport à nous mêmes, au politique, au réel, l’inversion des valeurs qui fondent notre humanité par les passions de l’accumulation, voilà ce que décrivent et décrient les voix ici rassemblées. <strong>...</strong></p>Fontaine Pierre - Saint pétroleurn:md5:9b5c5a9e8ea8ced3966e475b33f484ae2013-09-22T18:02:00+01:002013-09-22T17:12:02+01:00balderFontaine PierreEx-Libris LenculusPétroleRomanSyrie <p><img src="https://histoireebook.com/public/img2/.Fontaine_Pierre_-_Saint_petrole_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Fontaine Pierre (Navarre Pierre)</strong><br />
Ouvrage : <strong>Saint pétrole Roman syrien</strong><br />
Année : 1948<br />
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Avant-propos. Ce livre a pour cadre un pays d’Asie Mineure qui fut toujours au premier plan de l’actualité... depuis les temps bibliques. Si la Bible nota les événements spirituels de ces contrées du Proche-Orient, de nos jours les remous de ces terres sont, hélas, plus matériels. L’économique est roi dans les pays qui recèlent des matières premières... et les matières premières sont convoitées par les trusts internationaux et les grandes nations industrielles. Pour partie, ce roman utilise une documentation dont l’authenticité ne peut être mise en doute. Il n’eût servi à rien de bâtir un ouvrage dans lequel on eût affublé de masques certains acteurs. Nous repoussons cette forme d’hypocrisie romancée. Que l’on n’excipe pas de cette franchise des desseins tortueux. Les meilleurs amis possèdent parfois des intérêts divergents. Dans l’âpreté des luttes commerciales modernes, le sentiment n’a pas de place. La France est payée pour le savoir bien qu’elle ignorât, dans son ensemble, la profondeur des répercussions de ces luttes secrètes que l’on nomme « les batailles de la paix », dans sa vie intérieure. Ce n’est pas notre faute si certains gouvernements étrangers avalisent l’action de leurs trusts qu’ils hissent au rang de préoccupations nationales. Regrettons seulement que nous ne l’ayons pas fait avant eux dans le cadre impérial. El Bir est le récit romancé des luttes du prospecteur de pétrole. Saint Pétrole est un aspect international de la question pétrolifère. - P. N.. <strong>...</strong></p>Malti Hocine - Histoire secrète du pétrole algérienurn:md5:a32262524d0bae3033a1d3494eb85f042013-05-16T14:49:00+01:002013-05-16T13:51:30+01:00balderMalti HocineAlgériePétrole <p><img src="https://histoireebook.com/public/img2/.Malti_Hocine_-_Histoire_secrete_du_petrole_algerien_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Malti Hocine</strong><br />
Ouvrage : <strong>Histoire secrète du pétrole algérien</strong><br />
Année : 2010<br />
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Quelle année fabuleuse pour l'Algérie que cette année 1956 ! Coup sur coup. en janvier puis en juin, on a découvert du pétrole dans le Sahara, il EdJeleh et à Hassi Messaoud. Six ans plus tard, à l'issue d'une longue guerre de libération, le pays accédait à l'Indépendance et on était alors en droit de penser qu'il y ferait bon vivre, car il serait riche de milliards de barils de pétrole et de mètres cubes de gaz qui feraient le bonheur de sa population. Ce ne sera malheureusement pas le cas. <strong>...</strong></p>Bergier Jacques - La guerre secrète du pétroleurn:md5:dcad0968867f210f81c3d8e0b8e42e8f2012-06-16T19:00:00+01:002017-03-08T14:23:55+00:00balderBergier JacquesArabieEx-Libris LenculusIsraëlPétrole <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Bergier_Jacques_-_La_guerre_secrete_du_petrole.jpg" alt="" /><br />
Auteurs : <strong>Bergier Jacques - Bernard Thomas</strong><br />
Ouvrage : <strong>La guerre secrète du pétrole</strong><br />
Année : 1968<br />
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Le pétrole est le sang de notre civilisation. Sans pétrole les moteurs s’arrêtent : plus de Défense nationale, plus de T.N.T., plus de napalm, mais également plus de nylon, plus de détergents... On sait aujourd’hui que la guerre des Six Jours fut largement une guerre du pétrole. On sait moins que la guerre du Viêt-Nam en est une autre. Huit trusts ont su se rendre maîtres des sources pétrolières. Chacun d’eux brasse des milliers de milliards, couvrant le monde entier de tentacules gigantesques. En face, un géant, unique mais impressionnant, l’U.R.S.S., deuxième pays producteur du monde. La lutte se déroule partout où se trouve un puits de pétrole, partout où il passe, partout où il pourrait jaillir. Enjeu : la liberté et parfois la survie des nations. De tout cela on ne parle jamais. Les grands maîtres du pétrole préfèrent ne pas dévoiler les mobiles et les moyens de leurs actions. Dans ce livre, Jacques Bergier et Bernard Thomas font le point sur ces luttes secrètes. Leurs stupéfiantes révélations expliquent le sens caché de bien des événements de portée internationale. INTRODUCTION. Guerre effroyable au Vietnam ; massacre de centaines de milliers de communistes (ou soupçonnés de l’être) en Indonésie ; émeutes sanglantes dans les possessions anglaises, à Hong-Kong et Aden notamment ; révolutions incessantes en Afrique Noire, au Nigeria, au Congo, en Rhodésie ; guerre au Yémen entre « royalistes » et « républicains » ; reprise des incidents de frontière entre Corée du Nord et Corée du Sud, après quatorze années de trêve ; guerre israélo-arabe, surtout, la plus spectaculaire, la plus proche de nous : les explosions se succèdent à travers le monde. Chacune peut dégénérer en un conflit généralisé. Aucun individu raisonnable ne peut s’empêcher d’avoir des sueurs froides à l’annonce des nouvelles de la semaine. Une gigantesque partie d’échecs est en cours, à l’échelle de la planète : Hommes, races, nations, sentiments, idéaux ne sont que des pions poussés par des adversaires qui pensent en termes de puissance, non de philanthropie. Des pions inconscients, dans la plupart des cas. On utilise les rivalités, les haines locales, on les envenime, et les pions s’entre-tuent, persuadés de la justesse de leurs revendications. Jusqu’au moment où, dans un sursaut de désespoir, ils se révoltent. Cela arrive aussi. La lecture des journaux, aussi bien informés soient-ils, ne nous livre que la croûte des choses : le point de vue partiel et passionnel des belligérants. Lorsque le débat s’élève, on nous parle par exemple d’un combat idéologique entre communisme et capitalisme, sans nous en expliquer les véritables raisons. Sans nous révéler pourquoi ce combat a éclaté ici plutôt que là. Bref, il existe bel et bien un complot du silence autour de certains faits. Prenons l’exemple du conflit israélien, et tâchons d’oublier un instant les motifs subjectifs pour lesquels nos sympathies vont à un camp, ou à l’autre. Le point de départ de la guerre est clair : les Sionistes sont venus occuper un territoire précédemment habité par des hommes d’une autre religion, les Palestiniens musulmans. On comprend ce qui a poussé là les Sionistes : le retour à la Terre Promise après 2 000 ans d’errance et de persécutions. On comprend que les Arabes se soient senti spoliés. On comprend fort bien que Juifs et Arabes en soient venus aux mains : lorsque deux paysans ne sont pas d’accord à propos d’un champ, il peut arriver qu’ils sortent le couteau. Mais si des richissimes amis leur prêtent des canons de 75, nous soupçonnons que des intérêts plus graves sont en jeu. En réalité, le Sinaï est un désert où l’on meurt de soif. La Palestine en était à peu près un, avant l’arrivée des Israéliens. Essayons d’être objectifs : rien ne ressemble davantage à une dune de sable qu’une autre dune. Avec un peu de bonne volonté, on aurait pu reloger le million de réfugiés palestiniens un peu plus loin, au lieu de les parquer sous des tentes misérables, de les maintenir depuis vingt ans dans un état qui n’est pas tout à fait la mort, grâce aux trois cents calories par jour que leur distribue l’O.N.U. Il y a théoriquement de la place pour tout le monde dans cette partie du globe. Or, ce ne sont pas des canons de 75, mais des milliards de matériel de guerre qui ont été distribués de part et d’autre. De quoi planter suffisamment de blé, de riz et d’oliviers, creuser suffisamment de canaux d’irrigation dans le désert, pour rendre riches et heureux, non seulement les Palestiniens clochardisés, mais d’autres Millions de sous-alimentés en d’autres lieux. Il faut bien en conclure que les réfugiés ne sont qu’un prétexte. Ces bouts de sable valaient, la peine, pour certains, d’y investir des milliards, non pas pour les rendre fertiles, mais pour les posséder. De quoi s’agit-il ? D’une querelle . raciste, religieuse, idéologique ? S’il s’agit d’apprendre aux gens les bienfaits de la libre entreprise capitaliste, ou au contraire ceux du socialisme marxiste, est-ce une méthode logique que d’envoyer des bombes avant des tracteurs ? Est-il raisonnable de dépenser tant d’argent pour catéchiser une poignée d’illettrés ? Est-ce au nom de la philanthropie qu’on les barde d’armements ? Est-ce par souci humanitaire qu’on risque de déclencher une troisième guerre mondiale ? Ni ce qu’on appelle l’impérialisme d’Israël d’un côté, ni la frustration des Arabes de l’autre, leur volonté de récupérer quatre arpents de sable, n’expliquent le napalm ou les appels au génocide d’un Choukheiri. Ils n’expliquent surtout pas les chars, les avions, les missiles, les radars mis à leur disposition. Ni l’empressement qu’on a montré à les remplacer dès qu’ils ont été détruits. La réalité tient en un mot : l’énergie. Un pays qui ne dépense pas d’énergie est pareil à un être humain qui passerait sa vie sans rien faire, allongé sur un lit : il est . à peu près mort. Un pays possédant des sources d’énergie insuffisantes sur son territoire doit aller en chercher ailleurs leurs pour vivre : c’est le cas du Japon, de l’Angleterre ou de la France. Un pays que ses richesses naturelles ont rendu si puissant qu’il éprouve un besoin supplémentaire d’activité, va également en chercher ailleurs : c’est le cas des États-Unis. Or, cette énergie, plus que le charbon, l’électricité ou l’atome, c’est le pétrole. « Cherchez le pétrole « , pourrait-on dire aux êtres humains soucieux de comprendre ce qui se passe autour d’eux. A l’origine ou dans le développement d’à peu près tous les conflits depuis le début du siècle, on trouve le pétrole. C’est que le pétrole est le sang de notre civilisation. Sans lui, les moteurs des bateaux, des avions de guerre ou de commerce, des blindés et des voitures particulières, s’arrêtent ; plus d’huile ni de graisses pour les rouages ; plus de caoutchouc synthétique pour les pneus, plus de plexiglas pour les cockpits des avions, de glaces pour les automobiles. Plus de défense nationale possible. Plus de travail non plus. Napalm, T.N.T., nylon, tergal, dacron, orlon, insecticide, engrais chimique, carrosserie, assiettes, tuyaux d’arrosage, crème de beauté, table de jardin, nappe pour la table, vernis, fleurs artificielles, toitures, rideaux, rouge à lèvres, noir pour les yeux, vernis à ongle, sous-vêtement, lessive, éponge, cuvette, brosse à dents, cire, gaz de cuisine, encre d’imprimerie, asphalte, paraffine, films : près de 300 000 produits divers sont tirés du pétrole. La catastrophe provoquée en Occident par le manque de pétrole serait inimaginable. Or, certains ont su se rendre maîtres des sources pétrolières : ce sont les grands trusts. L’argent allant aux riches et la puissance aux puissants, leur emprise sur le monde tend à devenir démesurée. Les super-bénéfices réalisés par eux ne restent pas inactifs au fond des coffres bancaires. Remis en circulation, ils servent de moyens de pression dans les domaines les plus divers : scientifique, économique, politique, voire même culturel. Au bout du compte, ces investissements colossaux, d’allure parfois inoffensive, font boule de neige et reviennent à leur point de départ sous forme de super-superbénéfices. Chacun des grands trusts dirige plus ou moins directement des centaines de sociétés filiales, brassant des milliards de milliards, couvrant le monde entier de tentacules gigantesques. <strong>...</strong></p>Audemar Jean - Les maîtres de la mer, de la houille et du pétrole L'impérialisme anglo-saxonurn:md5:d0e8883d41939b2dc72e9a8d35849cd12012-03-19T13:56:00+00:002017-03-08T18:17:58+00:00balderAudemar JeanAnglo-SaxonEmpiresHébraïsmePétrole <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Audemar_Jean_-_Les_maitres_de_la_mer_de_la_houille_et_du_petrole_L_imperialisme_anglo-saxon.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Audemar Jean</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les maîtres de la mer, de la houille et du pétrole L'impérialisme anglo-saxon</strong><br />
Année : 1923<br />
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La lutte pour l'existence, pour le pouvoir, pour la prépondérance enfin, paraît être, en effet, la loi profonde à laquelle obéit, instinctivement, la Vie. Or, qu'est-ce que l'impérialisme, sinon une politique d'expansion, d'annexions, ouvertement violente 'ou d'apparence pacifique et tendant, précisément, à l'exercice d'une domination de plus en plus étendue ? Ce noble vocable n'exprime pas autre chose qu'une nécessité primordiale et essentielle de notre nature. Sa nouveauté dissimule mal un besoin de toujours : l'existence dans tout organisme vigoureux d'une irrésistible volonté d'expansion. « Etre, c'est lutter, vivre c'est vaincre », a écrit M. Le Dantec, ou bien encore « La vie est une lutte. La guerre est la fonction la plus naturelle de l'être vivant », et pour William James, «L'évolution ancestrale a fait de nous des guerriers en puissance. » Les instincts de conquête des nations impérialistes, c'est-à-dire des nations fortes, se sont inlassablement affrontés au cours des siècles, s'exaltant tour à tour dans la victoire, ou bien s'assoupissant sous les ruines. L'Impérialisme anglais emplit de troubles notre moyen âge. La fin du XVe siècle et le XVIe virent le triomphe des Impérialismes espagnol et portugais : c'est en 1493 que, par la Bulle Inter Caetera, le Pape Alexandre VI partageait le monde en deux parties, dont l'une composée de l'Afrique et de l'Asie, fut attribuée aux Portugais, et dont l'autre, faite d'un lambeau du Pacifique et du Nouveau-Monde, devint l'apanage de l'Espagne. C'est au cours des XVIIe et XVIIIe siècles que l'lmpérialisme français remporta ses principales victoires ; le début du XIXe siècle marqua les progrès décisifs de l'Impérialisme anglais régnant sur les mers et sur un immense empire colonial, et sa seconde moitié l'épanouissement de l'Impérialisme allemand, en lutte ouverte,après les triomphes militaires sur le Danemark, sur l'Autriche et sur nous-mêmes, contre les peuples anglo-saxons. Il semble donc également inopérant de vitupérer l'impérialisme d'un peuple ou l'impérialisme du chêne privant du soleil et des sucs indispensables à la vie, l'arbuste s'étiolant, chélif, parmi ses puissantes racines. Aussi, croyons-nous vrai de dire que l'impérialisme est beaucoup moins la mise en action d'une certaine doctrine politique par un gouvernement fort, que la manifestation brutale de la force d'expansion inces samment accumulée au sein d'un peuple plein de vitalité. «L'Empire britannique, selon Wells, a été formé par toutes sortes de moyens bizarres ou irréguliers, par des Compagnies marchandes, des pionniers, des explorateurs, des marins sans mandat, des aventuriers comme Clive, des excentriques comme Gordon, des invalides comme Rhodes. Il s'est fait en l'absence de toute autorité et de tout fonctionnarisme. Les dirigeants de la Grande-Bretagne ne l'ont jamais conçu ; il s'est constitué presque en dépit d'eux ... Leur principale contribution à son histoire a été la perte des Etats-Unis. » Cette opinion est beaucoup moins paradoxale qu'elle ne le paraît de prime abord, et c'est dans le même sens qu'Albert Sorel, dans son ouvrage L'Europe et la Révolution française, a écrit : « Ce qu'on nomme impérialisme, naît d'une génération nécessaire, partout où fermente, avec le sentiment de la souveraineté, l'orgueil populaire. » <strong>...</strong></p>Fontaine Pierre - La nouvelle course au pétroleurn:md5:57a41774119c1efbb995b2a53633bc5f2012-02-29T17:20:00+00:002017-03-08T18:42:13+00:00balderFontaine PierreAfriqueEuropeEx-Libris LenculusIsraëlPétrole <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Fontaine_Pierre_-_La_nouvelle_course_au_petrole.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Fontaine Pierre</strong><br />
Ouvrage : <strong>La nouvelle course au pétrole</strong><br />
Année : 1957<br />
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AVANT-PROPOS. Le 20 décembre 1956, un président du Conseil français, M. Guy Mollet, déclara à la tribune de l’Assemblée Nationale : « Nous savons enfin que le chantage au pétrole peut être une réalité. » Il a fallu trente ans pour que cette évidence connue des initiés et des lecteurs de nos précédents ouvrages devienne un aveu public. Trente ans pour hisser la question pétrolière à son véritable niveau politique et diplomatique ! Le silence volontaire sur les dessous de cette course au pétrole constitue un handicap de la France et de l’Europe dont l’insuffisance en sources d’énergie obère leur indépendance puisqu’il est désormais prouvé que les économies intérieures des pays d’Europe occidentale sont les esclaves d’un carburant étranger lointain et que l’énergie pétrolière conditionne une partie du travail national. Nous étions demeurés les seuls d’une équipe qui s’évertua à essayer de conquérir l’opinion à cette vérité : « Un pays assujetti à l’extérieur pour une source d’énergie qui lui est indispensable n’est pas un pays indépendant ; il est forcément satellite de son approvisionneur ». Ce qui explique, en partie, la raison qui mit la France à la remorque de la politique britannique pendant un certain nombre de lustres. Notre insistance, inspirée de celle du Taciturne, trouva son illustration dans l’affaire du canal de Suez dont le sabotage demeure un élément capital dans le triomphe de la géopolitique, une science peu à l’honneur en France. Le canal de Suez laisse à nouveau passer les tankers, les pipe-lines transdésertiques dynamités sont réparés et permettent au ravitaillement de l’Europe Occidentale de redevenir normal. Pour combien de temps ? La menace d’asphyxie européenne demeure la même. Il suffira de quelques minutes de tension pour que tout recommence. 1956 ne fut qu’une répétition générale d’une opération qui ne devait se déclencher qu’à l’aube du troisième conflit mondial. Avec la lutte américano-soviétique dans le Moyen-Orient et le Pacte Atlantique, la même opération d’interruption dans l’acheminement du pétrole oriental se reproduira. Nous verrons ce qu’il convient de penser de la route des pétroliers par le Cap, de la politique des supertankers et du ravitaillement par le pétrole africain, moyens qui ne seront jamais que des palliatifs dans un pays anxieux de carburant pour ses moteurs. Est-il trop tard pour essayer de s’affranchir de cette redoutable vassalité ? Non, si le pétrole s’installe au premier rang des préoccupations permanentes de l’opinion publique au même titre que le tabac ou le pain. Oui, si, une fois l’alerte passée, l’indifférence reprend son cours aidée par le silence calculé de la grande information. Pour l’immense majorité des Français, le pétrole est un sujet nouveau aux dessous politiques insoupçonnés jusqu’alors. Ce n’est qu’après la deuxième guerre mondiale qu’un assez grand nombre de personnes découvrirent le pétrole... par la Bourse ; 20 % des opérations boursières s’effectuent sur les valeurs pétrolières. Mais l’importance du pétrole n’atteignit le grand public que, lorsqu’en temps de paix, les commodités souffrirent de la raréfaction du carburant. La presse dut en entretenir ses lecteurs par des relations (souvent incomplètes) de débats et d’incidents politiques et diplomatiques. Et l’on essaie déjà de pousser dans les oubliettes les tiraillements des mauvaises heures afin d’éviter d’établir le bilan des responsabilités qui coûtent cher aux contribuables, directement et indirectement par les amenuisements de devises étrangères et par le ralentissement de l’activité économique générale (impôts normaux perçus en moins qu’il faut remplacer par d’autres ressources). Le pétrole est devenu un problème public ; il est important qu’il le reste si nous ne voulons pas devenir les victimes permanentes ou les mercenaires de ce « chantage au pétrole. » La question pétrolière est peut-être plus grave que jamais puisque l’étranger sait désormais, par l’aventure de 1956, que l’Europe est à la merci de son pétrole. Plus besoin de guerre ; il suffira de couper les routes du pétrole pour qu’une nation soit rapidement désarmée et que son activité économique paralysée engendre le chômage, donc les troubles sociaux. Pour annihiler un pays dépourvu d’une ressource énergétique capitale, la crise de Suez indique le genre de manoeuvre efficace à étendre. Seule riposte : il est possible de se passer en grande partie du pétrole étranger. Encore faut-il le vouloir ! Cette volonté n’apparaît pas très nettement malgré les imprécations de fin 1956. Dans de précédents ouvrages, nous avons montré qu’il était relativement facile de prévoir plusieurs années à l’avance les événements mondiaux en « raisonnant pétrole »1. Dans les causes des guerres, l’économique domine le politique. Cela dure depuis les Croisades quand les marchands génois et vénitiens subventionnaient des chevaliers afin d’établir dans l’ombre de leurs conquêtes d’Asie mineure des privilèges commerciaux avec les grandes caravanes venant d’Extrême-Orient. Les nations pas plus que les trusts n’inventèrent donc les mobiles des querelles internationales pour lesquelles des prétextes politiques ou confessionnels sont essentiellement exploités. Les futurs événements qui bouleverseront le monde sont prévisibles avec autant de sûreté que les troubles d’Iran, d’Afrique du Nord, de Suez que nous annonçâmes à l’avance. Même si le pétrole venait à disparaître comme carburant (il devrait l’être depuis vingt-cinq ans), la pétrochimie tirant plus de deux mille dérivés du pétrole brut assure une extraordinaire survie rentable aux hydrocarbures. Ce qui explique les tentacules des trusts, pétroliers vers les industries chimiques mondiales. Aussi, loin de perdre leur importance par leurs excès, les tenants du pétrole deviennent-ils plus envahissant chaque jour. Le pompiste ne leur suffira plus pour vendre leurs produits, il leur faudra le bazar, l’épicier, le quincaillier pour offrir les objets, les tissus, les jouets en matières plastiques, les détersifs et autres produits insecticides tous extraits du naphte Le danger des « monstres industriels » du pétrole dans la vie des nations grandit avec le temps. D’après une statistique générale pour l’année 1956, la France compte 1 véhicule motorisé pour 11 habitants tandis que les États-Unis enregistrent le record avec 1 pour 2,6 habitants ; Canada 1 pour 4. Détachons de la longue liste l’U.R.S.S. avec 1 pour 70 habitants et la Chine 1 pour 4 957. Ces indications pourraient, à elles seules, expliquer l’impératif de la course au pétrole. Aux pays gros buveurs d’essence s’opposent des pays « sous-motorisés » marchant à pas de géant vers le progrès et qui, à bref délai, auront un besoin de plus en plus grand de carburant qu’à défaut de trouver chez eux en quantité suffisante, il faudra bien puiser autre part, avec ou sans devises étrangères, à moins qu’ils n’appartiennent au même bloc idéologique. Notre but est de faire comprendre aux électeurs les dangers que leur font courir les insatiables appétits du pétrole. La Guerre Froide du Pétrole peignit en de larges touches l’action des pétroliers à travers le monde en montrant qu’ils étaient plus puissants que les gouvernements. Avec Bataille pour le pétrole français, nous indiquâmes que la France et l’Union française n’échappaient pas à cette dictature extérieure. Cet ouvrage est la narration des rapports de l’Europe, vivant désormais sous la menace de la disette de pétrole, avec ses fournisseurs ou ceux en puissance de le devenir. Plus tard, nous aborderons la lutte des trusts entre eux et les guerres qu’ils déclenchèrent. Chacun commence à comprendre la dictature de l’économique avec le mot pétrole en surimpression. On réalise mieux, depuis Suez, l’importance de la partie en cours ; c’est la paix qui est en jeu, donc sa propre vie et celle de ses enfants. Avec l’atome comme toile de fond. La houille devient rare. Dans une ère motorisée à l’extrême, la France peut manquer soudainement de tout ou partie des énergies qui lui sont indispensables. Certains esprits sont effarés par des problèmes dont ils ne croyaient pas l’acuité si présente, ils ne pensaient pas, qu’un jour, le recrutement des mineurs s’avèrerait si difficile. La puissance du pétrole n’est pas une vaine expression. En 1956, avec l’obstruction du canal de Suez, donc la sous-consommation forcée en certains pays grands clients du pétrole, on pouvait croire à un ralentissement de la production pétrolière. En 1956, la production mondiale de pétrole s’éleva au chiffre jamais atteint jusqu’alors de 835 millions de tonnes (8,5 % de plus que l’année précédente). Pas d’invendu malgré le manque à consommer de l’Europe. Remémorons-nous les informations annonçant la fermeture de certains puits, le ralentissement de certains autres, les royalties que ne toucheront pas les souverains arabes, etc. Cela permet de mieux mesurer les bruits mensongers lancés en pleine crise. 835 millions de tonnes (contre 763 en 1955), pas de réserves disponibles pour la France et le compte-gouttes pour l’Europe... Un chantage monumental ! Un universitaire m’a écrit qu’il n’était « plus possible d’enseigner les sources d’énergie dans les classes terminales sans connaître vos ouvrages sur le pétrole ». Nous arrivons au but d’une démonstration commencée voici trente ans, à savoir que tout avenir de progrès scientifique reposant sur une source d’énergie pouvant à tout moment se dérober, revient à construire sur du sable, à vouloir édifier une maison sans vérifier la solidité du sous-sol. A quoi servent les autos si elles ne peuvent rouler ? A quoi rime le confort moderne sans cheminées si les buildings sont glaciaux en hiver faute de fuel pour les chauffer ? Autant de problèmes qui eussent dû militer pour une sérieuse politique des carburants en France et même en Europe occidentale. Nous savons maintenant que la question pétrolière ne pourra plus être étouffée. Le fait est important. Le pétrole est sorti de la clandestinité et des « spécialistes »2. Le public voulait des faits et non de vagues allusions ; nous lui avons débroussaillé l’essentiel et nous continuerons par le détail. Il sent que dénoncer les manoeuvres c’est en rendre l’exécution moins facile et parfois c’est les faire échouer. Le malfaiteur est moins hardi lorsqu’il ne bénéficie pas de l’ombre. <strong>...</strong></p>Fontaine Pierre - La mort étrange de Conrad Kilianurn:md5:f4da8f8ee0b0470f443cecd492d2003f2012-02-29T17:13:00+00:002017-03-08T18:42:22+00:00balderFontaine PierreAfriqueEx-Libris LenculusPétrole <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Fontaine_Pierre_-_La_mort_etrange_de_Conrad_Kilian.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Fontaine Pierre</strong><br />
Ouvrage : <strong>La mort étrange de Conrad Kilian inventeur du pétrole Saharien</strong><br />
Année : 1959<br />
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Lien de téléchargement : <a href="https://histoireebook.com/public/ebook/Fontaine_Pierre_-_La_mort_etrange_de_Conrad_Kilian.zip">Fontaine_Pierre_-_La_mort_etrange_de_Conrad_Kilian.zip</a><br />
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AVANT-PROPOS. La mort étrange de Conrad Kilian ne remonte qu’à 1950. Histoire contemporaine et, en même temps, actualité permanente, car les conséquences de l’ « affaire Kilian » ne sont pas terminées en Afrique. La personnalité de Conrad Kilian accompagne l’importance des événements historiques provoqués par les découvertes du géologue et par son inlassable activité politico-diplomatique pour doter la France du Fezzan conquis par Leclerc. Le Fezzan ? D’abord un bassin pétrolier peut-être unique au monde. Ensuite, la route transafricaine n° 2 (après celle du Nil). Enfin, la serrure de sécurité de l’Afrique française. En temps opportun, Kilian prévint les gouvernants : si vous renoncez au Fezzan, vous perdrez l’Afrique. Simple parallèle : (1) Au lendemain de la première guerre mondiale, malgré les traités et les accords, la France abandonna Mossoul da région pétrolifère providence de l’Iraq). Sous les pressions étrangères, elle évacua l’Anatolie inférieure, la Cilicie et le sandjak d’Alexandrette. Dès 1925, révolte druze en Syrie ; Lawrence essayait de chasser les Français de leur mandat confié par la S.D.N. Cette fois, la France tint bon. Jusqu’en 1945, quand, le moment étant opportun, les troupes britanniques du général Spears se joignirent aux émeutiers syriens pour évincer définitivement la France des régions pétrolifères du Moyen-Orient. ‘Vingt ans d’intrigues, mais le but était atteint. (2) Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, le Fezzan (ex-italien), conquis par Leclerc en 1942/43, était virtuellement attribué à la France : « C’est la part de la France dans la bataille d’Afrique », dira le général de Gaulle. Un seul homme connaissait les richesses pétrolifères et la valeur stratégique du pays : Conrad Kilian. Sous les mêmes pressions étrangères qu’en Asie, la France lâcha le Fezzan en 1950. Ensuite, elle renonça à la Tunisie et au Maroc. En 1945, premier essai de rébellion en Algérie (Kabylie) fomenté par des agents secrets étrangers. La France réagit. 1954 : renaissance de la guerre en Algérie et les précédents tunisien et marocain permirent à l’Afrique noire d’éclater à son tour. Le parallèle est terminé. Les méthodes des pétroliers anglo-saxons ne varient pas, sans guerre d’Algérie, pas de 13 mai 1958 à Alger avec ses conséquences politiques métropolitaines. Le Fezzan étant indiscutablement le point de départ du bouleversement nord-africain, son « inventeur », qui avait tout prévu, entre donc dans l’Histoire. Cet inventeur est Conrad Kilian. D’autres écrivains, plus savants de nous, s’empareront un jour du personnage pour le magnifier dans son comportement intime et scientifique. Le but de cet ouvrage est de situer le rôle historique de Kilian. L’importance de ce rôle est tellement considérable dans ses répercussions, qu’il nous fallut continuer l’examen des faits après la mort de Kilian pour démontrer combien la présence de cet homme s’avérait gênante dans l’application implacable d’un plan en tout point semblable à celui qui se déroula de 1920 à 1945 en Asie mineure. Précisons que les menées étrangères n’eussent pas été couronnées de succès sans des carences et des complicités françaises, en Afrique comme en Asie. L’histoire Kilian-Fezzan est peut-être l’épisode d’après-guerre le plus dramatique des erreurs volontaires. La sincérité nous oblige à n’omettre aucun des détails du cadre. Nous exposons, le lecteur jugera. Les personnalités citées s’intègrent dans la petite et dans la grande Histoire des grandeurs et des servitudes. Leclerc et Kilian, deux vicTimes des services secrets menant impitoyablement les batailles occultes de la paix pour des hégémonies économiques. Deux hommes qui moururent d’avoir cru au rayonnement de leur pays. P.F. <strong>...</strong></p>Fontaine Pierre - La guerre froide du pétroleurn:md5:cc696af48f977b141bec6b09912972bf2012-02-29T17:00:00+00:002017-03-08T18:42:33+00:00balderFontaine PierreEx-Libris LenculusPétrole <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Fontaine_Pierre_-_La_guerre_froide_du_petrole.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Fontaine Pierre</strong><br />
Ouvrage : <strong>La guerre froide du pétrole</strong><br />
Année : 1956<br />
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Lien de téléchargement : <a href="https://histoireebook.com/public/ebook/Fontaine_Pierre_-_La_guerre_froide_du_petrole.zip">Fontaine_Pierre_-_La_guerre_froide_du_petrole.zip</a><br />
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PUISSANCE DU PÉTROLE. Lorsque certaines personnes parlent de difficultés ou de conflits internationaux, elles murmurent le mot « pétrole » comme s’il était devenu synonyme de génie malfaisant. Mais elles prononcent ce mot sans se douter de tous les maux qu’il engendre. On peut assurer, sans crainte de se fourvoyer, que tous les graves événements de ces dernières décades et ceux que chacun sent confusément peser sur le monde peuvent aisément s’expliquer par les batailles — secrètes ou publiques — pour la possession des sources pétrolifères éparpillées sur le globe terrestre. Pourquoi cette chasse forcenée aux terrains recélant les précieuses nappes de naphte d’où l’on extrait le pétrole, l’essence, les lubrifiants et quelques deux mille dérivés qui deviennent des produits de première nécessité ? Parce que le naphte est une richesse vivante qui conditionne l’existence des peuples modernes. L’or est un métal dont la valeur est essentiellement symbolique ; l’homme gorgé de ce métal précieux ne peut ni vivre, ni manger, ni prospérer l’or n’engendre aucune activité vitale comme le blé ou la viande, il n’est qu’un arbitre dans les transactions. Tel n’est pas le cas du carburant à base de naphte, source de multiples autres activités de la vie moderne. Le naphte. et par extension le pétrole, a reçu le surnom d’or noir ; mais cette expression revêt un tout autre sens que le nom d’or donné à un métal précieux
Si les êtres humains redevenaient sages et se désintéressaient de l’or et du diamant, qui n’ont pas de valeur utilitaire, ils ne pourraient plus se passer du naphte et de ses dérivés1 qui facilitent les commodités de l’existence et qui allègent leur peine. Sans mazout, plus de bateaux, plus d’usines (puisque les extractions de charbon diminuent) ; saris pétrole, plus d’éclairage décent dans les pays dépourvus d’électricité. Sans essence, plus de tracteurs agricoles, de voitures automobiles, d’avions, de tanks, etc. Les moteurs deviendraient des masses inertes, les produits de remplacement de l’essence étant soit, très onéreux, soit d’un rendement incomparablement plus faible, soit d’une manipulation plus compliquée. La vie économique de tous les pays se trouve donc sous la complète dépendance du naphte et de ses dérivés. Mieux que l’or-métal-précieux, l’or noir impose sa dictature implacable aux pays qui ne possèdent pas de sources directes de pétrole. Cette nécessité établie, il était évident, que le capitalisme moderne allait essayer de s’assurer le contrôle des champs pétrolifères afin de détenir un monopole qui le rendît plus fort que les urinées, plus puissant que les gouvernements. Pour aboutir à ses lins, ce capitalisme se transforma eu trust. Certains trust conservèrent leur caractère privé ; d’autres réussirent à se faire avaliser par des gouvernements qui comprirent en temps opportun, l’importance de la question pétrolifère. Les prévisions se réalisèrent ; sous des prétextes idéologiques ou territoriaux destinés à enflammer l’imagination des foules non renseignées, des guerres éclatèrent, des révolutions jaillirent. Les hommes crurent défendre un idéal ; ils se firent tuer, ils se ruinèrent pour acquérir des sources de matières premières défendues ou convoitées par d’autres. Les guerres n’ont pas d’autre sens que celui d’asseoir des hégémonies économiques. Cela, quatre-vingt-dix-neuf pour cent des acteurs l’ignorent encore. II convient de noter, depuis la deuxième guerre mondiale, une légère évolution dans la présentation de la politique du pétrole. Longtemps, on identifia les intérêts pétroliers par des noms propres : Rockefeller, Samuel Marcus, Deterding, Rothschild, Mantacheff, Nobel, Dohény, Zaharoff, Sinclair, Teagle, Gulhenkian, etc. On sut de bonne heure aux U. S. A., que J.- D. Rockefeller (le créateur de la dynastie) était parvenu à sa puissance par des moyens sentant les cadavres et la corruption ; les oeuvres charitables refusèrent les libéralités du milliardaire américain qui ne réussit à se « dédouaner » moralement dans son pays qu’en venant offrir à la France cinq millions pour la restauration du château de Versailles au lendemain de la première guerre. La France, moins difficile que les U. S. A., les accepta malgré les détails qu’on lira au chapitre suivant. Mais tous ces businessmen comprirent que les luttes pour le pétrole n’étaient pas des brevets de grands hommes honnêtes. Petit à petit, ils s’effacèrent derrière des raisons sociales anonymes et tentèrent de faire croire que les compagnies pétrolières repoussant tout ce passé étaient devenues de simples commerces privés. Nous n’avons jamais dit le contraire en ce qui concerne le pompiste, le représentant et tous ceux qui ne constituent pas le « cerveau » des trusts. Nous affirmons, au contraire, que la « diplomatie du pétrole » est plus féroce que jamais et que les gouvernements anglais et américain ont renforcé la défense de leurs sociétés « nationales » considérées comme des moyens de pression diplomatique sur les États dépourvus de ressources personnelles de carburant. La guerre d’Aden (mai-juin 1955) dont on entendra encore parler est une suite à la guerre sournoise anglo-américaine pour le pétrole d’Arabie. L’Égypte sous protectorat (provisoire) occulte américain, remplaçant celui de l’Angleterre, est un des aspects de cette bagarre anglo-américaine pour le contrôle du canal de Suez, par où sont obligés de passer tous les bateaux chargés de pétrole américain venant d’Arabie séoudite. Personne ne voulut remarquer que, sans doute par hasard, les premiers troubles algériens se déclarèrent sur des périmètres où se déroulaient des prospections pétrolifères françaises (par exemple au djebel Fouah, près de Tebessa). Pour sa « réconciliation » avec Washington, qui l’étranglait économiquement, le président Péron dut concéder, entre autres choses, 50.000 kilomètres carrés de terres argentines pour les prospections pétrolifères d’une société américaine, concession qui révolta les radicaux (argentins) au point de les faire jeter toute leur influence politique dans la révolution antiperoniste. <strong>...</strong></p>Delaisi Francis - Le Pétroleurn:md5:1529a38f833a531cc5816f93d0b66edf2012-02-18T06:50:00+00:002017-03-08T19:06:07+00:00balderDelaisi FrancisEx-Libris LenculusHébraïsmePétrole <p><img src="https://histoireebook.com/public/img/Delaisi_Francis_-_Le_Petrole.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Delaisi Francis (Delaisi François-Almire)</strong><br />
Ouvrage : <strong>Le Pétrole La politique de la production</strong><br />
Année : 1921<br />
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LA RÉVOLUTION DU MAZOUT ET L'EMPIRE BRITANNIQUE. En juin 1920, les amateurs du « ring» parlementaire assistèrent en France à un spectacle singulier : l'équipe Briand et l'équipe Tardieu-Loucheur ayant, disent les gens bien informés, résolu d'enlever à l'équipe Millerand la «coupe» du pouvoir, se livrèrent un furieux assaut, avec projection abondante de pétrole de Mossoul. C'est la première fois que l'on employait cette arme dans les combats politiques. Le grand public apprit ainsi l'avènement du mazout dans le champ des conflits internationaux. <strong>...</strong></p>