Altmark Kenneth Owen - Les trois cercles


Auteur : Altmark Kenneth Owen
Ouvrage : Les trois cercles
Année : 1993

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L’air était doux et léger les promesses d’un printemps qui tardait à s’installer, se faisaient plus précises. Et moi, j’attendais que les promesses d’une fantastique aventure, se réalisent enfin. A deux cent mètres de cette villa des environs de Montreux, en Suisse, je croyais enfin toucher à l’Épilogue. Ce ne devait être que l’Ouverture. Aujourd’hui, près de quatre années plus tard (devrais-je dire quatre siècles ?), je vis toujours dans l’Univers, que la simple porte d’une villa cossue m’a entrouvert. Ce que j’ai appris depuis cette rencontre, ce que je continue à apprendre, constitue « mon pain quotidien ». Rien ne m’y avait préparé. Ce n’était pas mon métier ; c’est devenu ma vocation. J’écrivais alors un ouvrage consacré aux « Traités de Paix du XXème Siècle » ; Plus exactement, je nourrissais l’écriture à venir, de toute la matière première qui lui donnerait son sérieux et son poli. Je connaissais bien le canevas du livre que je voulais écrire, et j’écumais toutes les bibliothèques d’Europe, traquant les grandes et petites histoires qui forgeraient mon opinion. Le sous titre de cette étude consacrée aux « Traités de paix du XXème Siècle », était : « Vainqueurs ou revanche des vaincus ? ». Je voulais observer, parmi d’autres facteurs, l’influence jouée par la personnalité des négociateurs de traités, sur les résultats à long terme de ceux ci. Quel rôle, quelle influence accorder à l’entourage des négociateurs ? Ce préalable parait m’éloigner de ma rencontre du 13 Avril 1990 : il n’en est rien, croyez le bien. Dans le cadre de mes recherches documentaires, je m’intéressai, en premier lieu, au « Plan Young » (du nom du banquier Américain qui l’inspira) le 7 Juin 1929, s’ouvrit la Conférence de Paris, chargée de fixer les dommages de guerre dus par l’Allemagne, après la Première Guerre Mondiale : Le « Plan Young » proposait tout à la fois un mode de calcul des indemnités, ainsi que leurs modalités de paiement. Je lus, un peu par hasard et d’un oeil distrait, la liste nominative de la délégation américaine accompagnant le banquier Young. Dans cet entourage, figuraient deux conseillers, sans fonctions officiellement définies, mais dont je pus penser qu’ils étaient chargés d’étudier le comportement des négociateurs, puis d’en rapporter des conclusions utiles quant aux intentions observées. Ces deux conseillers ne nommaient Ted Harrison, et Kenneth O. Altmark. C’était peut-être la première fois qu’une telle démarche volontaire d’analyse psychologique, était utilisée (secrètement) dans une négociation internationale. Intéressant, pour le moins ! Il est de fait que la Conférence de La Haye du 20 Janvier 1930 reprit, en bonne part, les conclusions du « Plan Young », et que l’Allemagne accepta (à ce moment la, en tout cas), les conclusions de la conférence, quant aux réparations de guerre. Poursuivant mon étude, je me consacrai, un temps, à la Conférence de Yalta. Cette conférence, rassemblant les États-Unis, la Grande Bretagne, et l’URSS, s’ouvrit le 4 Février 1945. Elle avait pour but de mettre au point les projets, déjà évoqués entre les alliés, concernant la restructuration de l’Europe après la seconde guerre mondial. Le principal conseiller du Président Roosevelt, était Harry Hopkins. J’avais lu, quelque part, que c’était un homme extrêmement souple et conciliant. Je le croyais volontiers : l’Europe le paya cher, durant les quarante cinq ans suivants. L’un des assistants de Harry Hopkins, se nommait Kenneth Altmark. Trois mois s’étaient écoulés depuis mes recherches sur le « Plan Young ». Mes notes étaient rangées, classées. Je ne possède qu’un cerveau modestement humain. il est des détails qui ne comptent guère. En l’espèce, un obscur conseiller n’avait pas de raison d’exiger de moi une mémorisation historique particulière. C’est lorsque je travaillai sur la Conférence au Sommet de Vienne (entre le Président John Kennedy et Nikita Khrouchtchev), que l’alerte se déclencha. Cette conférence s’ouvrit le 3 Juin 1961. Le sort du monde pouvait se jouer, en quelques jours. De fait, elle se déroula mieux que certains ne l’avaient craint. Kennedy n’était évidemment pas venu seul ; une délégation importante l’assistait, préparait ses dossiers, le conseillait. L’un des noms des membres de cette délégation, me parut familier : Kenneth O Altmark. Dans la semaine qui suivit, je remuai trois cent pages de notes pour retrouver d’éventuelles citations. Je les retrouvai : Même nom, mêmes prénoms, même rôle apparent ! Même si sa présence en des endroits-clés pour l’avenir de la planète avait de quoi étonner (à plus de trente ans d’écart), il s’agissait sans doute d’un seul et même homme. En supposant Kenneth O. Altmark âgé de 35 ans (au minimum) en 1929 pour la Conférence de Paris, il portait. 67 ans en 1961. Belle carrière de conseiller et belle discrétion ! Paris, Yalta, Vienne. Rien que cela ! D’autres, moins chanceux que lui, illustraient, pour la postérité, une page de dictionnaire, après un seul rendez-vous avec l’histoire. Je voulus tout de même savoir qui était ce Kenneth O. Altmark. Rien. Il n’existait rien ! Aucune note biographique. Rien qu’un nom au milieu d’autres noms, sur des listes de délégations. Je fis une demande au Département d’États aux États Unis. En insistant, j’obtins une réponse négative : Le Département d’Étel ne connaissait aucun négociateur du nom de Kenneth O. Altmark. Mon étude était consacrée aux « Traités de Paix du XXème siècle ». Je la poursuivis donc, un peu agacée à l’idée de laisser derrière moi, un détail incompris. Aussi, je fus plutôt satisfaite d’être remise, quelque temps après, sur la piste de ce mystérieux personnage. Certes, pas ou je l’attendais ; la joie de le retrouver paya amplement la stupéfaction éprouvée. Je me trouvais à Washington depuis deux semaines. J’étais plongée dans la documentation, très riche, consacrée aux pourparlers de paix qui devaient aboutir aux accords de Camp David. Souvenez vous : le tout premier pas vers la paix au Moyen Orient ; la poignée de mains « historique », le 17 Septembre 1978, entre l’Égyptien Anouar el Sadate, et l’Israélien Menahem Begin. Ces deux hommes courageux se serrant la main, bénis par un Président Carter radieux. L’étude de l’entourage du Président Carter se focalisa rapidement sur un nom : Kenneth O. Altmark. J’en ris franchement, comme d’une bonne plaisanterie. Puis je calculais son âge : 84 ou 85 ans, au moins. Quelle longévité, quelle constance dans le conseil d’hommes d’État, et quelle fabuleuse discrétion ! Un homme de l’ombre, jamais cité, jamais sur le devant de la scène... L’hypothèse la plus vraisemblable, me parût alors être celle de la carrière filiale. Il est assez fréquent, aux États Unis, qu’un père donne à son fils son propre prénom. Mais deux prénoms ? Kenneth et Owen ? Je repris alors l’étude des clichés et films illustrant ces rencontres, conférences et traités. Je ne me faisais guère d’illusion. Puisque personne ne connaissait Kenneth Altmark, je n’espérais plus qu’une chose : qu’un objectif indiscret, peu préparé au mensonge, me permette d’identifier celui (ou ceux) qui témoignai(en)t, depuis cinquante ans, d’une fidélité exemplaire aux intérêts de la Paix. Pourquoi ne pas l’avouer ? Chasser ne procure aucune joie lorsque la « proie » est trop visible ! Et je crois que j’aurai fini par l’oublier si je ne l’avais pas trouvé : il n’était pas l’objet de ma recherche. Je l’ai trouvé. Par tâtonnements et éliminations, je suis arrivée à la certitude qu’il figurait bien, en arrière plan, sur plusieurs clichés qualifiés d’historiques. Il faisait partie de ceux que l’on ne regarde jamais ; ceux qu’occulte une poignée de mains, une signature, un sourire présidentiel. Ils sont là ; ils préparent, discutent en coulisses un Accord que deux « Grands de ce monde » signeront ensuite. Ce sont parfois des gardes du corps ou des confidents. On ne les connaît jamais. Ils sont indispensables. Ma découverte me fit basculer dans une dimension irrationnelle : je manquais de références rassurantes, auxquelles m’accrocher. Mais personne n’enseigne cela ; personne pour me dire ce qu’il fallait en penser car : Kenneth O. Altmark existait ; il était une seule personne, et il était âgé de quarante ans, à peine… En 1978 comme en 1945... On ne peut qualifier de « chasse » la période qui s’ensuivit ; j’utiliserais plutôt le mot : « Quête ». Il fallait que je Le trouve, que je Le vois. Pour croire, pour comprendre, pour retrouver des repères ou pour les perdre définitivement. Vous conter cette Quête n’est pas l’objet de ce livre ; peut-être un jour, s’Il l’accepte. Ce Vendredi 13 Avril 1990, à dix heures du matin, l’air était doux et léger Dans quelques minutes, j’allais Le voir, et je l’espérais, L’écouter parler. Il est temps que je m’efface. Ce que vous allez lire, résume trente jours complets de présence et d’écoute passionnée. Kenneth Owen Altmark a finalement accepté que ses propos soient publiés. Il a formulé diverses conditions qui ont été acceptées, tant par moi, bien sûr, que par les personnes qui constituent, autour de lui, une sorte de « garde spirituelle » rapprochée. Il a parlé lentement, en détachant bien ses mots. Il n’a jamais compulsé le moindre aide-mémoire : sa mémoire est prodigieuse. Il n’a jamais eu la moindre hésitation, même lorsqu’il a dû citer dix lignes d’un seul tenant, extraites d’une oeuvre très ancienne, connue de quelques rares spécialistes ; il en fût de même lorsqu’il improvisa certains dialogues destinés à faciliter la compréhension de quelques passages un peu plus hardus que le reste. Les mots qu’il choisit sont « à double détente » :ils produisent un effet immédiat, puis un second, plus tard, dans une sorte de digestion spirituelle. Vous le vérifierez certainement. Il livre à celles et ceux qui sauront le lire et l’écouter, une SOURCE TERRESTRE DE RICHESSE SANS LIMITE, DE POUVOIR SUR LES AUTRES, ET DE VIE QUASI ÉTERNELLE. Il veut être certain que son message sera utilisé pacifiquement, pour le développement et le bonheur de ceux qui le recevront. Nous nous y sommes engagés. Vous, qui lisez ces lignes, y êtes désormais engagé, comme nous. Kenneth O. Altmark parle maintenant ; mon stylo va le traduire de son mieux. Nathalia VOGEL. Genève, le 24 Décembre 1993. ...

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