Auteur : Tseu Lao
Ouvrage : Le tao Traduction exacte du chinois par Matgioi
Année : 1884
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Introduction. Avoir habité le pays où le Tao a été écrit, où son esprit s’enseigne, où ses préceptes se pratiquent, est la seule excuse que l’on puisse présenter à une nouvelle traduction du Tao de Lao-Tseu. C’est la mienne. Nul n’espérera atteindre un plus grand savoir théorique, un plus grand discernement didactique que ceux dont M. Stanislas Julien a fait preuve. À cet élégant et érudit commentateur on n’aurait pu demander que plus de solidarité avec l’idée, plus de connaissance de l’Âme Chinoise. Il regrettait lui-même que son atavisme, la distance et ses fonctions le tinssent irréparablement éloigné d’un peuple qui l’intéressait à tant d’égards, et il exprimait ces regrets, lorsqu’il s’associait (Taoteking, trad de S. Julien 1842 : Introduction, p. 47) à la déclaration suivante, faite par un autre célèbre sinologue : « Le texte du Tao est si plein d’obscurités, nous avons si peu de moyens pour en acquérir l’intelligence parfaite, si peu de connaissance des circonstances auxquelles l’auteur a voulu faire allusion ; nous sommes si loin, à tous égards, des idées sous l’influence desquelles il écrivait, qu’il y aurait de la témérité à prétendre retrouver exactement le sens qu’il avait en vue. » (Mémoire sur Lao-Tseu, par A. Rémusat tome VII des Mémoires de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres). M. Julien dit, pour son excuse - ce dont il n’avait nul besoin, que les commentateurs chinois euxmêmes ne sont pas d’accord sur le sens du Tao. J’ai constaté, au contraire, durant de longs stages, une parfaite uniformité de doctrine et les interprètes chinois, compagnons de travail de M. Julien, qui se réclame de leur parole, me semblent avoir fait là un acte de politesse, en face des embarras du professeur qu’ils assistaient, politesse qui n’aurait pu abuser un instant un habitué de l’Extrême-Orient. La traduction - ou mieux la paraphrase - du Tao de M. Julien est donc une traduction à idées et à expressions françaises, comme sont aujourd’hui les transcriptions de nombreux livres orientaux, faites par des adaptateurs, ignorants des langues et des peuples, et entourés seulement des interprètes spéciaux. Les ouvrages similaires des personnes qui ont fait, sur les lieux mêmes, une étude profonde des philosophies et des littératures extrême-orientales, se distinguent par des qualités bien supérieures et je n’en veux pour preuve nue l’éminente traduction que M. Philastre a faite du Yiking et de ses commentaires traditionnels (Annales du Musée Guimet : t. VIII et XXIII). ...
Demolins Edmond - Saint Louis
Auteur : Demolins Edmond Ouvrage : Saint Louis Année : 19881 Lien de téléchargement :...